Regroupe trois villages: GIGEAN, POUSSAN et MONTBAZIN
Père Bogdan LESKO, curé.

ANNONCES du 27 avril au 12 mai 2024

(Historique de l'agenda)

19. Dimanche 1 novembre 2020, Fête de la Toussaint, Réflexion

Entre le ciel et l’enfer

    Frères et Sœurs, comme chaque année, nous fêtons aujourd’hui tous les Saints connus et inconnus dans notre Église catholique.

    Comme chaque année nous avons le même Évangile qui vient d’un grand discours du Christ sur la montagne. Je parle, évidemment des Béatitudes où se répète le mot « heureux », qui dérive du mot grec « makarios ». André Chouraqui traduit ce mot grec par le terme très dynamique - « En marche »*. « Heureux ! Dans la Bible, ce cri félicite celui qui, mettant à profit les dons de Dieu, éprouve dès aujourd’hui un certain bonheur et qui, restant fidèle à la voie choisie, sera déclaré juste lors du jugement divin (voir, par exemple, Ps 1 ; Ps 41 (40),2)**.
Les gens de notre Évangile semblent loin d’être heureux. Nous d’ailleurs aussi, à cause du virus qui ne lâche pas prise et des attentas récents qui ont coûté la vie à des innocents.

     Et pourtant aujourd’hui nous fêtons ensemble tous les Saints et Saintes, c’est-à-dire des gens heureux. Alors qui sont ces gens ?
Les saints sont des gens qui ont choisi de plonger leur « être » en Jésus Christ, qui est « un seul médiateur entre Dieu et les hommes » (1 Tm 2, 5) et qui « est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, il intercède pour nous » (Rm 8, 34). Ce sont des hommes ordinaires comme nous, qui ont découvert une fois pour toute que, en Jésus Christ, ils ont « la vie, le mouvement et l’être » (Ac 17, 28). Ils ont découvert qu’en Jésus leur existence peut s’épanouir et qu’ils peuvent aller plus loin. Cela leur permet, grâce à l’Amour éternel qui opère en eux de poser un autre regard sur autrui. Ils réalisent l’amour du prochain à travers la Parole de Dieu, la Bonne Nouvelle du Christ, son enseignement et ses actes salvifiques. Dans cette perspective, il ne s’agit pas de réaliser un programme et de nobles idées. Il s’agit de se laisser transformer par l’Amour de Dieu et partager ses fruits avec notre prochain en cherchant son bonheur.

     Mais il n’est pas question d’une ascension marquée par une réussite, un succès mesurable aux yeux du monde. La sainteté c’est une croissance, une progression constante pour se découvrir pleinement comme un enfant de Dieu, pour découvrir son Père céleste tel qu’Il est. Cela exige un lien avec Dieu. Il s’agit d’une relation, qui nous permet d’être heureux malgré le manque, et quelquefois même dans les détresses de ce monde qui passe (comme le virus passera aussi).

    Cette fois-ci j’ai intitulé ma réflexion : « Entre le ciel et l’enfer ». Alors, qu’y a-t-il entre l'enfer et le ciel ? Quelqu’un pourrait dire que, entre le ciel (« la fin ultime et la réalisation des aspirations les plus profondes de l’homme, l’état de bonheur suprême et définitif » ; CEC* 1024) et l’enfer (« l’état d’auto-exclusion définitive de la communion avec Dieu et avec les bienheureux » ; CEC* 1033) se trouve le purgatoire (un état de purification « afin d’obtenir la sainteté nécessaire pour entrer dans la joie du ciel » ; CEC* 1030).
   Je dirais plutôt que entre l’enfer et ciel se trouve notre vie terrestre, ordinaire, composée par nos choix quotidiens. Ces choix permettent de découvrir qui nous sommes et où nous allons. Et ils sont fondés toujours sur le choix crucial dans notre vie – le Christ, notre pain quotidien. Ce n’est rien d’autre que nos propres choix qui nous approchent ou nous éloignent de Dieu, notre Père.

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*http://nachouraqui.tripod.com/id61.htm
**Les Évangiles : textes et commentaires. Claude Tassin, Jacques Hervieux, Hugues Cousin, Alain Marchadour. Bayard. Paris 2001.
* CEC - Catéchisme de L'église Catholique - Vatican 1992.

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  NOUS SOMMES TOUJOURS UNE COMMUNAUTÉ

P.S. Quand nous étions confinés pour la première fois en mois de mars, je vous ai invités vivement à participer à quelques actions dans notre Paroisse. J’aimerais maintenir les deux suivantes pendant ce temps de deuxième confinement :

1. Première idée, c’est le chapelet (ou une dizaine) qui pourra être dit, dans chaque Famille à l’intention de tout le monde touché par ce virus (un Mystère par jour).
2. Une autre action « un coup de fil par jour à quelqu’un », que je connais ou que je ne connais pas bien, peu importe. Je pense surtout aux personnes seules dans notre Communauté paroissiale.

Autre chose ; de mon côté, je dirai la messe en privé à Sète et toutes les intentions inscrites dans l’agenda de notre Paroisse seront dites. Vous pouvez également m’adresser vos propres intentions en me contactant par mail ou par téléphone.

Bonne fête de Toussaint !
Avec ma prière pour vous tous ; votre frère curé Bogdan – sourire.