Regroupe trois villages: GIGEAN, POUSSAN et MONTBAZIN
Père Bogdan LESKO, curé.

ANNONCES DU 21 AU 29 SEPTEMBRE 2024

(Historique de l'agenda)

 172. Ac 4,32-35, II Dimanche de Pâques, B, Réflexion 2024

Je vous salue en disant : Christ est ressuscité ! Alléluia !
Et par tradition (et gentillesse – sourire) vous me répondez :
Il est vraiment ressuscité, Alléluia !

Sœurs et Frères, Joie dans le cœur de chacun de nous !!!

    Vous le savez, cette année, mes modestes réflexions portent sur l’Ancien Testament et plus précisément sur la première lecture dominicale, tirée de cette partie de la Bible. Or, cette fois-ci, l’Église nous propose, en première lecture, un extrait des Actes des Apôtres, c’est-à-dire du Nouveau Testament. Et il en est ainsi chaque année dans le Temps pascal. En effet, pour cette période, le texte de ce dimanche est très important puisqu’il nous montre comment l’Esprit du Christ ressuscité opérait dans le cœur de ses disciples et des premiers chrétiens. Ce message s’adresse aussi à nous bien sûr, les chrétiens d’aujourd’hui.

    Nous sommes donc dans le quatrième chapitre des actes des Apôtres et je dirais que, depuis la Résurrection, il s’est déjà passé pas mal de choses. Pierre et Jean, après la Pentecôte (voir Ac 2,1-13), ont annoncé à Jérusalem que Dieu avait ressuscité Jésus (Ac 2,32) et, en Son nom, ils ont guéri un homme infirme de naissance (Ac 3,1-10). Cela les a d’ailleurs conduits devant le Sanhédrin. Leur enseignement et les miracles faits au nom du Jésus-Christ bouleversaient Jérusalem. Mais ils ne craignaient pas les autorités de ce monde car il leur était impossible de ne pas publier ce qu’ils « avaient vu et entendu » (Ac 4,20). Un tel contexte nous permet de mieux comprendre notre première lecture. Évidemment, nous ne savons pas combien d’habitants de Jérusalem ont cru en Jésus-Christ ressuscité. C’était plutôt une petite communauté de disciples de Jésus de Nazareth, implantée au cœur d’une société pratiquant la religion juive ; une religion dominante et reconnue par les occupants romains. Néanmoins Luc (auteur de ce livre selon la tradition), nous rapporte que : « La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme ; et personne ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais ils avaient tout en commun ». Toutefois, pour ce qui est des biens en commun, le chapitre 5 qui suit notre texte, nous présente le cas d’Ananie et de son épouse Saphira qui vendirent une partie de leur propriété pour qu’elle échappe au partage ; ce qui nous prouve qu’un tel partage n’était pas si évident ! (voir Ac 5,1-11). Et même si cette image de la première communauté nous paraît trop « idéale », nous ne pouvons pas ignorer qu’il se passait alors quelque chose d’important dans le cœur des premiers chrétiens. À tel point que Luc nous dit qu’ils avaient « un seul cœur et une seule âme ».



    Ici on pourrait me dire : « Bogdan, un cœur, une âme, c’est trop beau, c’est pure poésie ». On pourrait effectivement voir les choses comme cela. Cependant, personnellement, je lis cette phrase autrement. Pour moi, cela signifie que ces premiers chrétiens avaient le même fondement pour leur vie, le même point d’appui, qui est le Christ ressuscité. C’est ce que nous dit Luc, par la bouche de Pierre, dans le même chapitre : « Jésus est la pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs, et il est devenu la pierre d’angle » (Ac 4,11 ; cf. aussi, le psaume de ce dimanche). Autrement dit, pour nous les chrétiens, le Christ ressuscité devient la pierre angulaire, par laquelle nous commençons de construire toutes choses dans la vie : les relations, les projets, les choix quotidiens, etc. Donc, quand nous nous adressons au Christ, quand nous allons à la messe ensemble, c’est pour avoir « un seul cœur et une seule âme ». Cela nous permet, malgré nos différences – personnelles, sociales culturelles - d’avoir le même « point de départ » pour nous retrouver en Jésus le Christ ressuscité, toujours vivant. Et cela signifie aussi que, quelles que soient les « tempêtes » de ma vie, la pierre angulaire sera toujours là pour que je puisse « repartir de zéro ».
    Cependant c’est à chacun de nous - et à personne d’autre - de décider que le Christ ressuscité est le cœur de mon cœur et l’âme de mon âme.

Bon Dimanche dans la joie pascale,
votre frère, Bogdan