Regroupe trois villages: GIGEAN, POUSSAN et MONTBAZIN
Père Bogdan LESKO, curé.

ANNONCES du 27 avril au 12 mai 2024

(Historique de l'agenda)

Le publicain la veuve et le denier de legliseLe publicain, la veuve et le denier de l’Église

Sœurs et Frères

            Dans cette « petite lettre » je voudrais vous parler d’un sujet très important pour nous tous qui vivons en France. Non, ce ne sont pas les Jeux Olympiques de l’été 2024 à Paris – sourire. Je vais vous parler de « pognon, fric, flouse, thune » … ; autrement dit, je voudrais vous dire quelques mots à propos d’argent. Et il ne s’agit pas de n’importe quel argent, mais de celui qui est destiné aux besoins de l’Église, c’est-à-dire aux vôtres – (sourire). Je vais vous parler du fameux « denier de l’Église » ; c’est-à-dire de l’offrande annuelle des personnes qui se déclarent catholiques, pour soutenir leur Église. L’offrande des foyers qui, chaque année, partagent avec leur Église ce qu’ils gagnent, pour soutenir financièrement sa mission.

            J’ai lu récemment sur internet qu’en France, 29 % de la population se déclarait catholique¹. Notre Paroisse du Bon Pasteur – Gigean, Poussan, Montbazin -, est habitée par environ 16 000 habitants et on compte seulement 96 donateurs pour le « denier ». Cela fait  0,6 % des foyers qui en 2023 se sont acquittés de ce don (j’exclus les circonstances habituelles des célébrations, sacrements, quêtes). Nous ne pouvons que constater la différence qu’il y a entre la déclaration et la réalité. Et on pourrait donc en conclure que dans nos trois villages nous n’avons pas 29 % de catholiques, mais qu’il y a certainement plus de chrétiens qui se déclarent catholiques que les 0,6 % estimés…

            Pourquoi une telle différence ? Regardons ensemble les textes bibliques, et cela nous éclairera peut-être – sourire. Nous le savons bien, la Bible pour un chrétien est un livre Sacré, fondamental pour notre foi et notre vie. La Bible nous parle de Dieu, de Jésus-Christ. Elle nous relate des histoires de familles, de femmes et d’hommes. Et elle nous parle aussi d’argent, même si les mots « chéquier » et « carte bleue » n’existaient pas encore ; du moins à ma connaissance –(clin d’œil avec sourire).

            Donc, si nous ouvrons la Bible, dès le livre de l’Exode nous trouvons la demande adressée aux Israélites, d’une contribution généreuse pour la construction d’un sanctuaire destiné à Dieu et au culte (voir Ex 25, 1-9). Dans ce même livre, on nous parle de façon détaillée, du montant de l’impôt pour le sanctuaire (voir Ex 30,11-17). L’importance de ce don est aussi soulignée dans le deuxième Livre des Chroniques (voir 2 Ch 24,3-14). Et cet impôt habituel, bien qu’important, était pour les Juifs absolument normal. Il en est d’ailleurs question dans le Nouveau Testament. Par exemple, un passage de l’évangile selon Saint Mathieu témoigne de la taxe annuelle et personnelle destinée aux besoins du Temple (cf. Mt 17, 24-27).

            Bref, nous constatons qu’à plusieurs reprises, la Bible nous parle de l’impôt pour l’« État » et pour le « Temple ». A divers endroits est évoquée la relation personnelle que l’on peut entretenir avec l’argent. Seulement deux exemples. Je commence par un certain Zachée, chef des collecteurs d’impôts, quelqu’un de très riche, qui avait « escroqué » de nombreuses personnes en profitant de sa fonction. Touché par l’accueil du Christ, il déclare pourtant : « Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. » (Voir Lc 19,1-9). Ce qui nous prouve que Zachée dépasse largement les exigences de la loi juive (cf. Lv 5,21-24 ; Nb, 5,6-7). Quant au deuxième exemple, il concerne une pauvre veuve qui « mit deux petites pièces de monnaie » pour le Temple à Jérusalem. Celle-ci, aux yeux de Jésus, et par rapport à des riches qui avaient donné beaucoup plus, « a mis tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. » (cf. Mc 12,41-44 ; cf. Lc 21,1-4). Ces deux récits soulignent la générosité exceptionnelle qui dépasse la loi (Zachée) et même la raison (la Veuve). Voici deux personnes dont le statut et la vie sont radicalement différents. Et pourtant, ces deux personnes sont pareillement touchées par la présence de Dieu dans leur vie, et leurs actes le prouvent.

            Sœurs et Frères, certains parmi vous sont coutumiers de cet appel à soutenir notre Église ; pour d’autres, c’est peut-être tout à fait nouveau. Et comme chaque fois, tout se joue dans notre cœur qui est la source de toute générosité, hors de la loi, et hors de nos moyens.

            Prendre soin de l’Église ce n’est pas seulement prendre soin des laïcs employés dans le diocèse, qui doivent faire vivre leurs familles. Et ce n’est pas seulement soutenir les prêtres de votre paroisse. Prendre soin de l’Eglise, c’est tout d’abord prendre soin de soi ; parce qu’à travers le service des autres, je trouve une nourriture spirituelle qui me permet d’avancer dans la vie malgré tout. C’est aussi donner la possibilité à tous ceux qui cherchent l’amour et la tendresse de Dieu, qui se posent la question du sens de la vie, de trouver un bon accueil. Mais c’est aussi permettre, par exemple, de chauffer une salle de réunion et d’entretenir l’église qui n’appartient pas à la commune.

            Donc, si le Christ n’a pas la place principale dans ma vie, comme mon Frère le plus proche dans mon cœur, si l’Église n’est pas la maison pour ma vie, je n’ai probablement aucune raison d’offrir « un peu » de ce que je gagne. Mais vous, qui vivez en couple, en famille, vous comprendrez certainement une chose. À savoir que faire vivre mon couple, ma famille, c’est aussi offrir à l’autre ce que je gagne. Et le partage de ce que je gagne, quelquefois durement, c’est aussi, je dirais, le témoignage du véritable engagement, du vrai lien avec mon épouse, ma famille, mon foyer.  

            L’Église en France n’est pas riche et ne reçoit aucune subvention, ni du Vatican ni de l’État. Elle vit de vos dons. Autrement dit, elle vit de la participation de ses fidèles, baptisés en Jésus Christ, qui croient que Dieu prend soin d’eux pour qu’ils puissent à leur tour prendre soin de l’Église.

Et je ne vous cache pas que, grâce à vos dons, quand j’ouvre le frigo, je trouve toujours quelque chose de plus que sa lumière - (sourire). Grâce à vous, je peux me permettre d’acheter de nouveaux pantalons (et entre nous – cela concerne même les prêtres qui portent la soutane (clin d’œil avec sourire). Je peux aussi aller en Pologne pour que mes parents constatent que leur « petit » se porte bien (toujours leur « petit » malgré mon âge –sourire).

            Il ne faut pas avoir de compétences particulières pour faire un don. Il suffit d’avoir le cœur ouvert et une pensée pour l’Église d’aujourd’hui et de « demain », celle de nos enfants et petits-enfants. Pour cela, vous trouverez au fond de chaque église, des enveloppes à votre disposition ; vous pouvez évidemment en prendre une pour votre voisin. Vous pouvez aussi faire votre don via internet, et cela ne vous prendra que quelques minutes.

Voici comment donner au Denier pour notre diocèse :

1. EN LIGNE

A. Sur le site : (site du diocèse : https://denier.montpellier.catholique.fr) ou vous pouvez taper sur « Google » ou un autre navigateur internet : « Diocèse Montpellier », et cliquer sur le casier : « Je soutiens mon Église ».

Pour un don ponctuel par carte bancaire, et pour un don régulier par la mise en place d’un prélèvement automatique en ligne, qui permet d’éviter d’oublier de verser - par exemple 10 ou 20 euros par mois.

B. Et pour vous prouver que la modernité fait partie de la vie de notre Église en France – sourire, vous pouvez scanner un QR code avec votre Smartphone, sur une affiche annonçant la nouvelle campagne du denier de l’église ou sur un tract.

2. PAR VOIE POSTALE

Par chèque bancaire à l'ordre de : AD34 - Denier à envoyer à l'adresse :

ASSOCIATION DIOCESAINE DE MONTPELLIER
DENIER DE L'EGLISE
VILLA MAGUELONE
31 TER AV ST LAZARE
CS 82137 – 34060 MONTPELLIER CEDEX 2.

3. Vous pouvez aussi donner votre chèque pour le denier dans une enveloppe, à l’occasion d’une célébration.

Combien donner ? Chacun donne selon ses moyens ; à titre indicatif, l’Église recommande de donner 1% de ses revenus.

            Pour terminer, je voudrais remercier chacun d’entre vous pour le soutien qu’il apporte à notre Église en offrant ses prières, son temps et son argent. MERCI (en polonais on dit DZIĘKUJĘ)

Avec ma prière

Votre frère curé, Bogdan – (sourire).

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¹https://www.insee.fr/fr/statistiques/6793308?sommaire=6793391