Regroupe trois villages: GIGEAN, POUSSAN et MONTBAZIN
Père Bogdan LESKO, curé.

ANNONCES DU 28 MARS au 7 avril 2024

(Historique de l'agenda)

80. Lc 6,17.20-26, VI Dimanche du Temps ordinaire, C, Réflexion 2022

Sœurs et Frères

     Mince ! Encore une fois ce dimanche, la liturgie de la Parole de Dieu me parait tellement riche que je dois choisir et retenir quelques aspects qui pourront éventuellement nourrir votre réflexion personnelle, mes chers lecteurs – sourire. C’est pourquoi, pour ces quelques lignes que j’ai à vous écrire, je vous invite à vous pencher avec moi sur notre évangile – sourire.

     Si nous considérons ce texte dans un contexte plus large, nous constatons qu’avant cette prédication Jésus a déjà fait le choix des douze apôtres. Il ne s’agit donc pas d’un discours inaugural dans lequel Jésus, au début de sa mission, commence à présenter tout simplement ses idées. Dans ce texte, le Christ entouré par les apôtres, par « un grand nombre de ses disciples, et une grande multitude de gens », s’attache à former les siens. Et nous constatons que ce projet s’avère plutôt difficile : il s’agit d’admettre que la persécution sur la terre doit apporter une mystérieuse « récompense dans le ciel » (v. 23).
En avançant dans l’évangile du jour, nous voyons que ce discours du Christ ressemble beaucoup à celui de l’évangile selon Saint Mathieu (Mt 5,1-12). Sauf que chez Luc, contrairement à Mathieu, les quatre béatitudes « sont suivies par quatre antithèses qui proclament systématiquement le malheur des heureux de ce monde »*. Et ces « quatre déclarations suivantes, strictement parallèles aux béatitudes, veulent en faire ressortir les promesses mais aussi les exigences. Elles ne sont pas des malédictions (Malheur à vous !) ni des condamnations irrévocables, mais des plaintes (Malheureux êtes-vous !) et des menaces : des appels vigoureux à la conversion (voir 10,13; 11,42-52; 17,1 : 21,23 ; 22,22) »*. Ces explications extraites des références de la TOB, nous apportent un certain éclairage sur cette prédication de notre Seigneur Jésus-Christ. Et ce que me plaît dans ce récit, c’est qu’au tout début, Jésus met en évidence le chemin à suivre pour tous ceux qui veulent vraiment être appelés ses disciples.

     Vous êtes d’accord que pour nous tous, ce qui est important dans la vie c’est de faire un bon choix ! Or c’est de cela que parle, entre autres, la parole de Dieu aujourd'hui. Et ce choix qui m’appartient est inscrit dans les paroles du Livre du Deutéronome : « Vois ! Je mets aujourd’hui devant toi ou bien la vie et le bonheur, ou bien la mort et le malheur » (cf. Dt 30, 15-17). Le problème ce n’est pas ma « belle situation » matérielle, les bonnes choses que les gens pourraient dire à mon sujet, etc. La question décisive c’est : Où est l’appui pour ma vie ? Est-ce que « par hasard » mon cœur n’est pas tellement attaché à ma « belle situation », à la « bonne opinion sur moi », qu’il « se détourne du Seigneur » ? (cf I lecture). « Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Mt 6, 21). Le monde nous propose, à tous les niveaux, beaucoup de choses : la maison bien construite, la bonne assurance pour la santé, une vie professionnelle avec de bonnes perspectives, etc. Mais, est-ce qu’en possédant tout cela, je suis satisfait au fond de moi ? Jésus ne propose à ses disciples aucune assurance et pourtant Il leur propose, Il nous propose, un chemin vers le bonheur en abondance. Notre Maître ne nous plonge pas dans l’illusion. Certes, ses promesses sont assorties d’exigences, mais « elles tiennent le coup », elles sont vitales et valables pour toujours. André Chouraqui, traduit le mot « heureux » (gr. makarioi) par « en marche ». Et cette traduction me plaît, parce que pour être heureux, il faut se mettre « en marche » ; n’est-ce pas ? – sourire.

     Dans la vie nous avons le choix : nous battre pour nous sentir à chaque instant au mieux et rassurés, ou nous battre pour trouver le chemin du bonheur durable et remarquable. C’est votre choix qui ne m’appartient pas ; je fais le mien que je dois assumer chaque jour.

« Seigneur, je trouve dans la voie de tes exigences plus de joie que dans toutes les richesses » (Ps 119 [118], 14).

Bon Dimanche à tous,

votre frère, Bogdan

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* Voir les références Lc 6.20-26 selon TOB – Traduction œcuménique de la Bible, édition Cerf 2012.

** https://nachouraqui.tripod.com/id55.htm

P.S. Encore une fois, vous ne recevrez pas ma réflexion pour deux Dimanches d’affilée. Je vais en Pologne pour que les parents d’un curé puissent voir leur « petit » - sourire.