Regroupe trois villages: GIGEAN, POUSSAN et MONTBAZIN
Père Bogdan LESKO, curé.

ANNONCES DU 28 MARS au 7 avril 2024

(Historique de l'agenda)

73. Lc 1, 39-45, IV Dimanche de l’Avent, C, Réflexion 2021

Sœurs et Frères

      Le temps passe vite est c’est déjà le quatrième Dimanche de l’Avent ; nous sommes tout près de la Nativité de Jésus Christ, cette Fête si importante pour nous. Les cadeaux sont aussi déjà achetés, les rencontres familiales bien planifiées ; donc nous n’avons plus qu’à attendre tranquillement Noël en espérant que tout se passera « comme prévu ». Vous êtes d’accord ?

      Et quand nous sommes, pourrait-on dire, sur la dernière ligne droite, l’Église nous offre à méditer la rencontre de deux femmes, deux futures mamans, appartenant à la même famille. Marie va chez sa parente Elizabeth qui était à son sixième mois de grossesse. Il lui restait donc encore trois mois avant la naissance de son fils Jean le Baptiste, et pourtant Marie partit en toute hâte pour se rendre chez elle. Pourquoi ? Nous ne pouvons que le deviner. Qui avait le plus besoin de soutien : une femme à son sixième mois de grossesse ou une jeune fille accordée en mariage et à qui l’Ange Gabriel avait dit qu’elle était choisie par Dieu pour enfanter le « Fils du Très-Haut » ? En ce qui me concerne, je n’essaie pas de résoudre la question, cela me dépasse – sourire.

     Par contre ce que Saint Luc met en évidence dans cette rencontre mystérieuse, c’est l’allégresse dont sont remplies ces deux femmes. Et ce ne sont pas les cadeaux qui causent cette joie. Je dirai même que ce n’est pas non plus le fait que toutes les deux ont pu se trouver enceintes. Et quitte à vous étonner peut-être davantage (sourire), je dirai que ce n’est pas parce qu’elles ont été choisies par Dieu. Il n’y aurait pas cette joie si toutes deux, chacune à son tour, n’avaient répondu à l’appel de Dieu. Ce n’est pas seulement leur sein qui a tressailli, mais tout leur être qui a été bouleversé par Dieu. Ce n’est pas par hasard que Saint Augustin (IV siècle) « affirme que la Vierge a conçu d’abord dans son cœur et ensuite dans son sein (Discours, 215, 4). Elle a d’abord conçu la foi et ensuite le Seigneur »*. Ces deux femmes étaient habitées par la foi en Dieu. Et si elles ont été remplies de l’Esprit Saint, cela suppose qu’il y avait de la place pour Lui, l’Esprit de Dieu. Ce n’est pas, évidemment, la nature de Dieu de nous forcer à L’accueillir. La présence de Dieu dans ma vie sera, soit une vraie bénédiction pour moi, soit ce ne sera pas du tout ; ou alors éventuellement de l’ordre du sentiment, de l’imagination...

      Quelqu’un pourrait dire qu’Élisabeth et Marie étaient des femmes privilégiées par Dieu. Mais nous-mêmes avons toujours, depuis notre baptême, le même privilège qu’elles : celui d’accueillir Dieu en Jésus-Christ par la foi et d’être remplis de l’Esprit de Dieu qui nous dirige vers Lui à travers autrui.

      Dans le contexte actuel où nous nous agitons pour bien préparer Noël en achetant des cadeaux, en préparant nos maisons pour accueillir nos proches, une question se pose : « Tout est prêt, mais est-ce que moi-même je suis prêt dans mon cœur à rencontrer Jésus ? Est-ce que j’ai hâte de l’accueillir en Lui disant : Viens Jésus et prends la place centrale dans mon cœur où se croisent les joies et les difficultés de ma vie, où l’espérance affronte des moments de découragement, où ta Lumière trouve les portes des situations sans issues…… ?

Viens Seigneur Jésus, viens et ne tarde pas !

Bon Dimanche à tous,

Votre frère Bogdan

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*https://www.vatican.va/content/francesco/fr/angelus/2014/documents/papa-francesco_angelus_20141208.html