Regroupe trois villages: GIGEAN, POUSSAN et MONTBAZIN
Père Bogdan LESKO, curé.

ANNONCES DU 28 MARS au 7 avril 2024

(Historique de l'agenda)

 70. Lc 21, 25-28, 34-36, I Dimanche de l'Avent, C, Réflexion 2021

Sœurs et Frères

     Certainement vous avez remarqué que nos villages sont de plus en plus illuminés. Le monde nous informe, nous les chrétiens, que le grande Fête s’approche – sourire. Et c’est évidemment Noël.

Dans notre vie quotidienne, quand nous attendons un événement extrêmement important - tel que la visite de quelqu’un qui nous est vraiment cher - nous nous préparons soigneusement à le vivre afin d’en profiter pleinement. L’Église fait de même. Pour que nous puissions bien vivre la Nativité de Jésus Christ, cet événement est précédé par une période de vigilance, de préparation. Quelqu’un pourrait dire : « rien de nouveau sous le soleil ». Je suis d’accord – sourire. Néanmoins les préparatifs liés à tel ou tel évènement ne se ressemblent pas. Ils sont déterminés par beaucoup de facteurs : le lien avec la personne, les moyens et le temps dont on dispose etc. Mais pour nous les chrétiens, il y a quelque chose, je dirai d’indépassable, qui est essentiel pour rencontrer Jésus. Pour répondre à votre curiosité - sourire, nous allons nous pencher sur le texte de l’évangile de ce premier dimanche de l’Avent.

    Pour ce premier Dimanche de l’Avent nous avons à méditer le passage de l'Évangile selon Saint Luc, qui se situe dans le contexte du discours eschatologique tenu par le Christ pour annoncer la destruction du temple et de Jérusalem, ainsi que la persécution des disciples et sa venue dans la gloire. La venue glorieuse du Fils de l’homme est accompagnée par des phénomènes forts concernant la nature (soleil, lune, étoiles) et les hommes (angoisse, crainte, etc.). Tous ces phénomènes sont plutôt effrayants. Est-ce que le Christ qui « est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19, 10) et qui s’approchait facilement des pêcheurs pour les accueillir, voulait vraiment nous effrayer ? Nous savons que non. Par ce langage apocalyptique, typique pour les Juifs au temps du Christ, Il voulait transmettre son message à ses auditeurs avant sa Passion et sa Mort.

    Revenons encore une fois sur le mot « préparation ». La Covid-19 nous a appris que, même si nous effectuons une préparation bien planifiée pour tel ou tel événement (les vacances, une visite, un mariage), tout peut être bousculé, retardé et même « tomber à l’eau ». Oui, c’est vrai nous ne pouvons pas tout prévoir, ni renoncer à tout projet. Or dans son propos, Jésus nous dit que tous sans exception, nous pouvons manquer sa venue ! Et ce n’est pas à cause d’évènements extérieurs mais à cause de l’alourdissement de nos cœurs provoqué par « les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie ». Jésus fait comprendre à ses auditeurs que le problème se situe dans leurs cœurs et dans la façon d’envisager leurs propres vies. Il n’a jamais dit que nous ne pouvions pas avoir des moments de plaisir, et Il était bien conscient que les soucis font partie de nos existences. Mais notre Évangile nous prouve que Jésus trouvait toujours le temps de se mettre à l’écart pour parler à son Père. Et s’Il a dit à ses auditeurs : « Redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche », c’est qu’Il savait bien que son Dieu était là, près de Lui.

   Chacun de nous, et notre maison – notre Église catholique, ne manquent pas de soucis, de problèmes qui peuvent nous remplir de crainte. Et pourtant Jésus nous dit aujourd’hui ces mots, prononcés avant sa Passion, dans un contexte inquiétant : « Redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche ». Donc s’il y a quelque chose d’essentiel pour rencontrer Jésus c’est le DÉSIR de Le rencontrer, dans ma vie d’aujourd’hui, pas dans « les imaginations » de ma vie de « demain ».

Bon et fructueux Avent à nous tous,

votre frère, Bogdan