Regroupe trois villages: GIGEAN, POUSSAN et MONTBAZIN
Père Bogdan LESKO, curé.

ANNONCES DU 28 MARS au 7 avril 2024

(Historique de l'agenda)

 63. Mc 10,17-30, XXVIII Dimanche du temps ordinaire, Réflexion 2021

 

Sœurs et Frères

     Jésus rencontre un jeune homme qui veut être parfait et qui voudrait « avoir la vie éternelle en héritage ». Dans la Bible, la vie éternelle c'est le synonyme du Royaume de Dieu, qui était le sujet de recherche des Pharisiens. Le Royaume de Dieu était la récompense suprême.
    Nous voyons que Jésus, comme un vrai Juif pratiquant, parle avec cet homme des commandements. Et ce qui est intéressant, c'est que Jésus lui énumère les commandements de la « deuxième table » du Décalogue. Ils concernent les relations entre les hommes et sont plus faciles à vérifier. Jésus ne dit rien lorsqu'il s'agit de piété, de même qu'il ne parle pas des offrandes que pratiquaient les Juifs en ce temps-là. A un moment donné, le dialogue entre Jésus ce jeune homme prend une direction inattendue. Le Christ pose sur lui son regard d’amour, lui demande de vendre tout ce qu’il a et de Le suivre. Il lui promet le trésor qu’il cherche. Ce jeune homme devient sombre et s’en va tout triste. Et même les disciples sont stupéfaits des paroles de leur Maître. Pour comprendre la réaction des disciples, il faut nous rappeler que dans l’Ancien Testament la richesse et la prospérité étaient considérées comme le signe de la bénédiction de Dieu (cf. 1R 10, 23 ; Jb 1, 1-3. 42.10).


     Nous voyons que le Christ montre à ce jeune homme ce qui lui manque, à savoir le dépouillement de tous ses biens. Et nous pourrions dire que Jésus est très sévère envers cet homme. Mais Jésus le regarde avec amour. Il dévoile devant ce dernier le fond de son cœur et de son vrai désir. Le Christ le traite beaucoup mieux et beaucoup plus humainement que les pharisiens qui se sont contentés de savoir si les gens respectaient la Loi et leurs coutumes comme il fallait.
    En ce qui nous concerne, qui voudrait avoir quelqu’un, par exemple dans un couple, qui le suivrait « à moitié de son cœur » ? (si je peux m’exprimer ainsi).
Jésus ne voulait rien pour Lui-même. Il cherchait le bonheur de cet homme juste et brave. Il voulait le libérer de tout ce qui entravait son cœur.
   Et c’est aussi le cas de chacun de nous. Parce que nous aussi, croyants, moins croyants, pratiquants, moins pratiquants, nous cherchons, on peut dire, notre vie en plénitude et durée. Et le Christ n’a pas pour but de nous dépouiller de nos richesses : mon argent, mon temps, mes talents, mon statut social, la bonne image de moi-même, etc. Il veut nous libérer de quelque chose qui « bloque ou freine » notre chemin vers la profondeur de notre foi et de notre humanité.
    Le problème, ce n’est pas de posséder « de grands biens ». Le problème c’est que « de grands biens » nous possèdent.
    Et dernière observation pour notre évangile. Chaque fois que nous considérons notre chemin avec Jésus comme un moment où nous avons plus à perdre qu'à gagner, nous devons nous demander si nous Le suivons vraiment, et si nous voulons avoir en nous Sa vie en plénitude.
    C'est dans notre vie de tous les jours et dans nos choix, que se manifeste notre volonté de suivre Jésus et son Évangile.


Bon Dimanche à tous – sourire, votre frère Bogdan