Regroupe trois villages: GIGEAN, POUSSAN et MONTBAZIN
Père Bogdan LESKO, curé.

ANNONCES du 21 au 28 avril 2024

(Historique de l'agenda)

 61. Mc 9, 30-37, XXV Dimanche du temps ordinaire, B, Réflexion 2021

 

Sœurs et Frères

     Dimanche dernier Pierre, au nom de tous ses compagnons, a avoué que Jésus était le Christ envoyé par Dieu. Cependant sa vision du Messie ne correspondait pas avec celle annoncée par Jésus. C’était bouleversant pour lui que le Messie doive souffrir et mourir. Vous vous souvenez de la suite ; malgré cette belle profession de foi, Pierre était bien réprimandé par Jésus. Certainement cela n’était pas facile à avaler pour cette fameuse bande (sourire) des plus proches disciples du Christ. Et ce dernier n’arrêta pas de les scandaliser en faisant la première annonce de sa Passion.
Dans l’évangile de ce jour, Il évoque ouvertement, pour la deuxième fois, sa condamnation, sa mort et sa résurrection. Comme le relate Saint Marc, « les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger ». Peut-être, après la réprimande reçue par Pierre qui voulait corriger Jésus, interrogés à leur tour, ils ne voulaient pas s’exprimer sans avoir réfléchi ? Cela restera dans nos hypothèses et nos suppositions. Néanmoins ce que nous savons, c’est que les disciples du Christ ont discuté entre eux pour démêler « qui était le plus grand » parmi eux. Voilà une autre preuve de la difficulté qu’ils avaient pour comprendre et accueillir les mots de leur Maître.
Nous pourrions désapprouver, stigmatiser le comportement de ceux qui étaient si proches du Christ, et qui ne comprenaient toujours pas bien le chemin dévoilé par Jésus. Mais ce n’est pas le style du Christ (si je peux le dire comme cela) qui veut plutôt de leur expliquer comment ils doivent vivre ensemble. Pour les éclairer Jésus prend comme exemple, celui d’un enfant. Pourquoi un enfant ? Il faut préciser que le mot grec utilisé ici pour designer un enfant (gr. paiaion) nous dit qu’il ne s’agit pas vraiment d’un tout petit enfant (gr. nèpios). « Ici, il s'agit d'un enfant, puisqu'il est capable de répondre à l'appel de Jésus. Il n'est pas présenté comme un modèle d’innocence, de pureté, ou de perfection morale ; contrairement aux disciples, il n'a pas de prétention, mais se trouve dans une situation de dépendance » (cf Mt 18, 3)*.
     Notre évangile est riche dans tous ses aspects. Mais, peut-être aujourd’hui nous pourrions en tirer une piste pour notre vie ; notamment celle que nous ne risquons rien à être dépendants de Dieu. Notre monde nous propose une indépendance à tous niveaux : vie de couple, choix de travail ou d’un endroit pour vivre. Tout pour que je sois indépendant de tout et de tous. Mais nous les chrétiens, nous essayons d’être de plus en plus dépendants de la Grâce de Dieu parce que pour nous, c’est un chemin vers notre indépendance dans ce monde, notre liberté intérieure, notre résurrection.
     Enfin, c’est quand même marquant que Jésus, quand Il évoque sa mort, ne parle pas seulement de sa Passion mais de sa Résurrection Quand Il évoque sa souffrance, Il termine toujours par la Résurrection. Et pourtant, les disciples sont tellement tourmentés par l’annonce du départ de leur Maître, qu’ils ne semblent pas comprendre qu’il s’agit aussi de la Résurrection – une sortie incroyable pour une nouvelle vie. 

     Nous ne sommes pas très différents d'eux. Quand quelque chose nous submerge dans la vie, nous oublions souvent qu'avec Jésus et « en son nom », tout chemin mène à la résurrection.

Bon Dimanche à tous ! - sourire

 

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* Selon la référence de TOB - Traduction œcuménique de la Bible, édition Cerf 2012.

P.S. Je suis absent du 20 au 23 septembre (Retraite spirituelle avec ma Communauté) ; donc je n’aurai pas le temps de vous préparer ma réflexion pour le Dimanche 16 septembre. Par contre nous nous verrons à la Messe de rentrée à Gigean – sourire.