Regroupe trois villages: GIGEAN, POUSSAN et MONTBAZIN
Père Bogdan LESKO, curé.

ANNONCES du 27 avril au 12 mai 2024

(Historique de l'agenda)

 55. Mc 6, 7 – 13, XV Dimanche du temps ordinaire, B, Réflexion 2021

 Sœurs et Frères

     Ce sont les vacances, donc ma réflexion ne sera pas trop longue - sourire. Encore que, avec votre smartphone ou votre tablette, vous pourriez la lire même au bord de la mer – sourire.

     Comme Dimanche dernier, nous suivons Jésus et ses disciples. Nous sommes avec eux dans ce récit qui se trouve directement après l’échec que le Christ a vécu dans sa patrie. Les habitants de Nazareth ne voulaient pas croire au message, pourtant confirmé par des signes miraculeux, du Fils d’un simple charpentier. Et c’est dans ce contexte peu encourageant que le Christ envoie les Douze en mission. D’ailleurs Saint Marc nous a montré que le Christ, Lui aussi, avait commencé sa mission dans des conditions aussi peu rassurantes, après l’arrestation de Jean le Baptiste (Mc 1, 14-15).
     Dans notre société actuelle, il est tout à fait normal, quand quelqu'un est envoyé « en mission », qu’il soit muni d’un équipement approprié : un plombier, par exemple, aura différents types de clés et de pinces variés ; un électricien sera outillé d’une pince à dénuder et d’un tire-fil électrique, etc. Évidemment ces spécialistes sont « équipés » mais ils sont aussi compétents et expérimentés. Et je ne parle même pas de leur assurance en cas d’accident ou de maladie, une évidence aujourd’hui. En somme, on pourrait dire que leur mission est assurée de toutes parts. Mais Jésus, Lui, ne semble pas assez sécuriser la tâche de ses disciples. Certes, Il leur donne « autorité sur les esprits impurs » mais en même temps, Il « leur prescrit « (Il ne leur demande pas, Il leur enjoint !) de ne rien prendre pour la route, seulement un bâton. Ce qui est peu de chose !

     Donc, on pourrait dire, que les disciples n’ont pas grand-chose « en mains », puisque même « l’autorité sur les esprits impurs » est un don de Dieu qu'ils ne peuvent pas s'approprier. Et Jésus les envoie deux par deux.
Pourtant je dirais qu’en ayant peu, ils ont tout ce qu’il faut pour accomplir leur mission.
Premièrement, ils sont envoyés par quelqu'un qui Est toujours avec eux. Deuxièmement, ils ne sont pas seuls ; ils sont envoyés deux par deux. Cela est probablement lié à une coutume juive selon laquelle un témoignage n’était recevable que quand il était porté par deux personnes au moins pour confirmer une déposition (cf Dt 17, 6; 19, 15). Et même si Jésus n’a pas pensé à cette habitude juive, il est évident que c’est toujours mieux de cheminer avec quelqu'un sur qui l’on peut compter.

      Peut-être qu’à notre époque on pourrait dire que ce n’était pas très « raisonnable » de la part du Christ d’appeler des hommes peu cultivés et sans beaucoup des compétences. Cependant, ils avaient tout, et je dirais même tout en abondance pour témoigner de Dieu vivant. Ils avaient leur lien avec le Christ et aussi entre eux. Ils pouvaient constater également que toutes les bonnes choses qu’ils faisaient pour leur prochain, était le fruit de la puissance de Dieu à qui ils s’étaient livrés en faisant confiance à ce Fils d’un charpentier.
Et nous, que devons-nous faire pour témoigner du Christ autour de nous ? Peut-être nous livrer de nouveau, comme au jour de notre propre baptême, à cette relation entre les Trois Personnes qui habitent en nous. C’est ce que Saint Paul témoignait à ses frères et sœurs d’Éphèse, et à nous aujourd’hui dans la deuxième lecture : « En lui, vous aussi, après avoir écouté la parole de vérité, l’Évangile de votre salut, et après y avoir cru, vous avez reçu la marque de l'Esprit Saint ».
     Il ne s’agit pas d’imposer quelque chose à quelqu'un, de faire du prosélytisme. Il s’agit de témoigner de la Vie qui fait vivre ma propre vie ; et pour cela, nous n’avons pas besoin d’être très équipés. Autrement dit, il me suffit de témoigner de l’amour de Dieu à qui j’ai donné « le feu vert » pour guider ma vie.

Mince alors ! Ma réflexion devait être moins longue que d’habitude, mais je n’ai pas réussi. Toutes mes excuses – sourire.