Regroupe trois villages: GIGEAN, POUSSAN et MONTBAZIN
Père Bogdan LESKO, curé.

ANNONCES du 27 avril au 12 mai 2024

(Historique de l'agenda)

 23. Mc 13, 33 – 37, I Dimanche de l'Avent, B, Réflexion 2020

 

Frères et Sœurs,

 

    Dimanche dernier, en célébrant le Christ-Roi de l’univers, nous avons clôturé ensemble l’année liturgique « A ». Par ce premier dimanche de l’Avent nous commençons dans notre Église l’année liturgique « B » (B comme Bogdan – sourire). Évidemment nous commençons notre préparation individuelle et communautaire pour la naissance de Jésus. Nous nous préparons pour accueillir un enfant.
    Pour aller le droit au but - il y a quelque chose dans cet Évangile qui n’est pas en accord avec notre façon de vivre en général. Nous préférons, pour notre tranquillité : prévoir, régler et contrôler tout dans notre vie. Et ce n’est pas toujours possible, nous le savons. Et dans notre Évangile, Jésus nous invite à nous préparer à son avènement parce ce que le jour « J » pour nous peut venir à l’improviste. Vous aimez cela ?
Ce qui est aussi un peu énigmatique, c’est ce que Jésus nous dit : « prenez garde, restez éveillés ». Mince alors ! Est-ce que le Christ ne pouvait pas nous demander de faire quelque chose de plus concret pour Lui prouver que nous l’attendons : dire un chapelet de plus, donner plus à la quête, décorer la maison pour que les voisins sachent qu’une famille catholique se prépare à Noël, ………. ?

     Ce qui est intéressant, c’est que les mots du Christ font partie de son discours à la fin de son activité publique et avant sa Passion. Il est assis au Mont des Oliviers en face du temple de Jérusalem. En présence de ses quatre disciples, le Christ annonce la ruine du sanctuaire, irremplaçable pour les Juifs. Il annonce aussi d’autres événements qui pouvaient certainement bouleverser et effrayer ses proches, et nous aussi. Les événements plus graves que la Covid-19.


     Et dans ce contexte, Jésus dit à ses disciples et nous dit aussi : « prenez garde, restez éveillés ». Quand Jésus dit cela, ce n’est pas pour éviter tous les malheurs de ce monde ; nous avons l’expérience que nous pouvons être infectés par un virus sans savoir quand, comment et par qui. Nous savons que toujours il peut nous arriver quelque chose. La vie est imprévisible.
Pour ses disciples, l’accent est ailleurs. Jésus explique qu’il faut veiller parce que nous ne savons pas quand « ce sera le moment, du temps » (v.33). De quel moment s’agit-il ? Pour désigner ce moment spécial, Marc emploie le mot grec kairos qui n’a rien à voir avec notre définition du temps linéaire. Kairos, c’est un moment, c’est un temps marqué par la présence de Dieu, chargé par sa grâce. Et ce temps, kairos, est pour chacun de nous et dans le contexte de notre vie quotidienne, peu confortable, et même épouvantable, comme cela a été le cas de beaucoup de disciples du Christ à travers les siècles. Ce temps de « grâce » est dans « nos mains », dans notre désir de rencontrer le Christ. C’est aussi de se mettre devant Dieu dans la même position que le Peuple Élu (probablement cinq cents ans avant le Christ) : « Mais maintenant, SEIGNEUR, c’est toi notre Père. Nous sommes l'argile, c’est toi qui nous façonnes : nous sommes tous l'ouvrage de ta main » (1-er lecture).


Comment pourrions-nous « rester éveillés » ? La réponse, je la trouve dans cette prière d’intercession des laudes du jeudi dernier :
* »Ceux qui s’éveillent,
— qu’ils s’éveillent à toi.
*Ceux qui vont au travail,
— qu’ils travaillent pour toi.
*Ceux qui restent dans leur maison,
— qu’ils y restent avec toi.
*Ceux qui rentrent du travail,
— qu’ils se reposent auprès de toi.
*Ceux qui sont malades ou désespérés,
— qu’ils se tournent vers toi.
*Ceux qui vont passer la mort,
— qu’ils meurent en toi ».

 

Nous ne commençons pas l’Avent pour arriver à Noël. Nous avons la grâce de commencer notre démarche individuelle et communautaire vers une Rencontre en disant à Dieu qu’il peut encore une fois nous surprendre par sa présence et par sa grâce. Oui, il nous faut veiller parce que nous pouvons attendre quelque chose dans notre vie, et au même temps nous pouvons le rater.

 

Bon Avent à tous,
Votre frère Bogdan

 

P.S. Comme chaque année, nous allons installer les crèches dans nos maisons. Mais pourquoi pas de mettre d’abord la couronne de Noël (ou quatre grandes bougies) et allumer chaque semaine une bougie, lire ensemble l’Évangile de dimanche ? Pourquoi ne pas dire une dizaine du chapelet pour veiller avec Marie qui attendait que la promesse de Dieu s’accomplisse ? Nous ne pouvons pas oublier Internet, cet outil très pratique qui peut nous permettre de trouver et de suivre, selon notre convenance et rythme du jour, des retraites en ligne pour nous préparer à Noël. À la fin, je vous propose une action simple : pendant que vos maisons seront décorées pour l’Avent et pour Noël, vous pouvez faire des photos et me les envoyer pour les mettre sur le site de notre Paroisse (offre valable jusqu’au 13 décembre, après pas de promotion – sourire). Toutes ces propositions ont pour but de montrer que nos « petites églises domestiques » sont en vie.