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 20. Mt 25, 1-13, XXXII Dimanche du Temps Ordinaire Réflexion 2020

     Confinés encore une fois, nous avons la Parole de Dieu qui nous rejoint dans notre réalité. À présent, les mariages sont limités à 6 personnes, un chiffre qui n’est pas approprié à un tel événement, surtout pour tous ceux qui espéraient se marier cette année.

    À chaque époque le mariage a été un grand événement. C’était aussi le cas à l’époque du Christ qui, pour décrire le royaume des Cieux, utilise une image bien connue de ces contemporains. À cette époque là, le mariage commençait le soir et donc la lumière, à base d’huile, était nécessaire pour n’est pas manquer l’arrivée de l’époux. Ce dernier, selon les coutumes du mariage, a un peu tardé à venir et son arrivée a été annoncée à plusieurs reprises avant son apparition. Le rôle des « demoiselles d'honneur » de la mariée a été de veiller en attendant la venue de l’époux. Après, elles ont accompagné la mariée sur le chemin de la fête chez le marié.
    Nous lisons que cinq jeunes filles (insouciantes ou insensées selon la dernière traduction de la Bible œcuménique) ont manqué d’huile. Nous le savons quand Jésus raconte une parabole à la base d’une image de la vie quotidienne, c’est pour transmettre un message intemporel. Donc, elles ont manqué de quoi au juste ? Dans la Bible, la signification de l’huile est très large. Mais ce qui est très important pour nous, elle symbolise L’Esprit Saint et sa puissance (voir Za 4, 1-6 ;1 S 16,11-13 ; Ac 10,38).

    Après cette explication peut-être le comportement de ces cinq jeunes filles sera plus facile à comprendre, ces 5 jeunes filles (prévoyantes ou avisées selon la dernière traduction de la Bible œcuménique) qui n’ont pas voulu partager leur huile avec celles qui été imprévoyantes.
     Dans la vie on peut partager beaucoup de choses : l’argent, les talents, le temps, etc. Mais, dans le domaine de notre foi nous ne pouvons pas partager notre propre réponse à l’amour de Dieu. Autrement dit personne ne dira à notre place : « je suis prêt à Te répondre et agir selon ton Esprit Saint ; chaque jour je veut être à la recherche de tes chemins ». Personne ne peut dire à notre place : mon âme à soif de Dieu (voir le psaume d’aujourd’hui).
     Avoir l’huile, c’est se laisser guider par l’Esprit Saint ; c’est faire comme cet homme prévoyant (avisé) qui construit sa maison sur le roc (Mt 7, 24-25). C’est aussi de croire que quiconque « demande reçoit, qui cherche trouve, à qui frappe, on ouvrira. » (Mt 7,8). C’est seulement l’Esprit de Dieu et personne d’autre qui peut nous apprendre la vraie mesure de nos jours (Ps 89, 12). Nous sommes, nous-mêmes, responsables de la construction d'une relation avec Dieu qui attend toujours à la porte de notre vie quotidienne (voir la première lecture).

    En lisant les lettres de saint Paul, nous pouvons dire qu’il avait cette huile en lui. Dans une lettre aux Thessaloniciens il dit: « Soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance : c’est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus. N’éteignez pas l’Esprit, ne méprisez pas les prophéties, mais discernez la valeur de toute chose : ce qui est bien, gardez-le ; éloignez-vous de toute espèce de mal. Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie tout entiers ; que votre esprit, votre âme et votre corps, soient tout entiers gardés sans reproche pour la venue de notre Seigneur Jésus Christ. Il est fidèle, Celui qui vous appelle : tout cela, il le fera » (1Th 5, 16-24).