Regroupe trois villages: GIGEAN, POUSSAN et MONTBAZIN
Père Bogdan LESKO, curé.

ANNONCES du 21 au 28 avril 2024

(Historique de l'agenda)

 16. Mt 22,1-14, XXVIII Dimanche du Temps Ordinaire, Réflexion 2020

      Dimanche dernier nous avons parlé, entre autre, du Christ qui est pour nous « la pierre angulaire » de notre vie. Ce dimanche sous suivons toujours la discutions entre Jésus et des grands prêtres et des pharisiens. Le Christ se bat pour le salut de ses compatriotes.
     Notre Évangile d’aujourd’hui – qui est intitulé « le festin nuptial » - est composé de deux parties. La première, c’est une invitation au repas de noce ; la deuxième, c’est le renvoi de l'homme qui ne portait pas la tenue de noces.
Dans ce récit nous voyons un roi (Dieu) qui veut célébrer les noces de son fils (Jésus). Les premiers invités à la noce, qui refusent l’invitation, ce sont les Juifs. Ils représentent tous ceux qui ont refusé de reconnaître en Jésus le Messie. Les convives qui remplissent la salle du festin, représentent des juifs et des païens qui ont cru au message du Christ. Évidemment, quelqu'un pourrait me dire : « Père, c’est la même idée comme le dimanche dernier ». C’est vrai, mais il y a du nouveau.



    En lisant notre péricope, nous pouvons arriver à une conclusion, que le message du Christ n’est pas « cohérent ». D’une part nous lisons que Dieu invite à son Royaume « les mauvais comme les bons » et d’autre part nous voyons Dieu qui exige que tous portent la tenue de noces.
Alors le vêtement de noce, c’est quoi ? Ce sont les œuvres de justice, c’est-a-dire de bonnes ouvres, qui doivent accompagner la foi (voir : Mt 3, 8 ; 5, 20 ; 13, 47s ; 21, 28s)*. Il s’agit de suivre constamment le chemin de la conversion pour que l’Esprit Saint puisse agir en nous selon la volonté de Dieu.
     Cette explication, du symbole de la tenue de noces, nous permet de comprendre que d’un côté l’invitation de Dieu est gratuite parce que Lui (Dieu) « fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes » (Mt 5, 45). D’un autre côté, elle est exigeante - « ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux » (Mt 7, 21). Tout cela veut dire, que nous ne pouvons pas vraiment être en communion avec Dieu sans notre propre engagement (le vêtement de noce). En son Fils Jésus Christ, Dieu a lancé une fois pour toutes son invitation et la renouvelle chaque jour, mais Il ne peut pas répondre à notre place. Ce qui est intéressant, c'est qu'il n'est pas mentionné, dans notre Évangile, c’est que personne parmi les convives n’a remarqué la tenue inappropriée de l'un des invités. Mais le roi (Dieu) l’a vu tout de suite. Nous pouvons cacher quelque chose, faire semblant devant les gens, mais pas devant Dieu qui « ne regarde pas comme les hommes : « les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde le cœur » (1S 16, 7b).

     Tout est bon, mais quels sont les obstacles pour bien répondre à l’invitation de Dieu. Dans notre Évangile nous pouvons trouver les trois réactions des invités : 1. Ils « ne voulaient pas venir », 2. les autres, ils sont allés « l’un à son champ, l’autre à son commerce », 3. « les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent ».
Ces réactions, c’est tout à fait nous, cela ne concerne pas seulement des auditeurs du Christ. Dans notre société, et même parmi les baptisés, nous pouvons trouver ces trois catégories de gens : 1. Ceux qui ne sont pas du tout intéressés au message de Jésus (par indifférence), 2. Ceux qui cherchent toujours des excuses parce que la Bonne Nouvelle est trop dérangeante (par suffisance), 3. Ceux qui s’engagent pour se débarrasser du Christ (par haine). 

     Mais, je pense que nous, les enfants de Dieu et les frères et sœurs du Christ, nous faisons partie du quatrième groupe ; c’est-à-dire de ceux qui veulent être intérieurement semblables au Christ ; c'est-à-dire avoir son cœur, son Esprit, aimer vraiment comme Lui, pardonner comme Lui, être miséricordieux comme Lui.
Est-ce que c’est ton cas ?

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* selon la note de la Bible de Jérusalem, édition Cerf 2000