Regroupe trois villages: GIGEAN, POUSSAN et MONTBAZIN
Père Bogdan LESKO, curé.

ANNONCES DU 28 MARS au 7 avril 2024

(Historique de l'agenda)

 

1. J 6, 51-58, A, Saint Sacrement 2020

Frères et Sœurs

      Imaginez-vous que quelqu’un vienne vers vous avec une proposition: „Vous pouvez inviter au repas vingt personnes. Si vous invitez vingt personnes que vous connaissez à peine, le menu sera vraiment choisi avec soin. Cependant si vous invitez des personnes avec qui vous avez des liens intimes, le repas sera correct, mais simple, rien d’extraordinaire. Tout est prêt, vous avez seulement une seule décision à prendre - choisir entre deux groupes”.
Alors, quel est votre choix ? Je pense que le choix est simple - vous choisirez les personnes avec qui vous êtes vraiment lié(e).

     Aujourd’hui nous avons une grande Fête dans notre Église catholique – celle du Corps et du Sang du Christ. Et nos textes parlent plus ou moins directement de l’Eucharistie – le repas intime avec le Christ.
      Dans la deuxième lecture, Paul insiste sur ceux, qui se sont convertis au christianisme, qui se détournent de toutes les sortes d’idolâtrie (il faut lire le passage plus large). Paul parle également de la participation aux sacrifices d’animaux de la religion grecque et aux repas qui suivaient ces cérémonies. Donc Paul veut que tous soient en communion avec le Christ, son corps et son sang, qu’ils soient unis en Lui.
     Notre Évangile c’est un extrait d’un discours de Jésus où Il parle du pain de vie, de Lui-même. Nous lisons que le Christ donne sa chair. Chez l’évangéliste Jean, cela signifie que Jésus donne tout simplement sa vie. Chez l’auteur de cet Évangile, « le mot chair désigne tout ce qui la réalité de l’homme, avec ses possibilités et ses faiblesses ( voir 1, 14 ; 3,6 ; 8,15 ; 1Jn 4,2) »*.
Cette brève référence à la liturgie de la Parole d’aujourd’hui nous amène, entre autre, à ce constat : Saint Paul invite ses confrères à établir un lien d’intimité avec le Christ, lien unique et indissoluble, une union incomparable avec les autres. Pourquoi ? Parce que Jésus s’est donné tout entier, toute sa vie.


     Nous vivons tout cela dans chaque Eucharistie. Il ne s’agit pas d’une forme de piété. Il s’agit de répondre à cette Vie par notre vie « avec ses possibilités et ses faiblesses », ses limites. Pour faire quoi ? Pour tisser entre Dieu et moi un lien unique et vital, qui agit toujours en ma faveur, toujours pour ma vie.
    Il n’y a pas d’autres raisons d’aller à la Messe que privilégier ce lien qui veut faire surgir en nous la vie qui vient de Dieu et qui transforme remarquablement notre vie humaine.
Il ne s’agit pas d’aller à la Messe, au repas avec le Christ et ma communauté, pour prendre la communion. Ce n’est pas le premier but. Le but le plus important, c’est d’être en communion avec le Christ, son Père et son Esprit. La communion durable, vitale qui seule peut rafraîchir notre vie.
Chaque personne peut aller à l’Eucharistie, mais d’après vous, qui en profite vraiment ?

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* voir la référence du v. 51 de TOB - Traduction œcuménique de la Bible, édition Cerf 2012