Regroupe trois villages: GIGEAN, POUSSAN et MONTBAZIN
Père Bogdan LESKO, curé.

ANNONCES DU 12 au 20 OCTOBRE 2024

(Historique de l'agenda)

 188. Homélie Saint Louis, Is 58,6-11, Ps 111(112), Mt 22,34-40

Mes chers lecteurs, en tant que curé modérateur de Sète, je serai ce dimanche à l’église Saint Louis. Je vous fais donc parvenir l’homélie écrite à l’occasion de la fête de Saint Louis. Cela ne vous contrariera pas trop, j’espère – sourire.

Sœurs et Frères

     Ce n’est pas un hasard si nous sommes réunis aujourd’hui dans la Décanale Saint Louis, une église si importante pour tous les Sétois. Nous sommes réunis dans cette « maison de Dieu » pour prier pour notre ville à l’occasion de sa fête traditionnelle, la fête de la Saint Louis. En effet, le roi Saint Louis n’est pas seulement l’un des patrons de la France, mais il est aussi celui de Sète, cette « île singulière », comme la nommait Paul Valéry.

    Donc, en ce jour de la fête de Saint Louis, dans l’église dédiée à Saint Louis, je ne peux que vous parler … de Saint Louis – sourire.
Vous pourriez me dire tout de suite : « Père Bogdan qu’est-ce qu’on pourrait bien tirer de la vie d’un homme du XIII siècle, nous qui vivons plus de 800 ans après, dans un contexte politique et social complètement différent ? »

Et je vous réponds : « Pas mal des choses » – sourire.

    Je pourrais même tirer de sa vie des choses extraordinaires ! Un exemple : alors qu’il était en captivité, prisonnier des Sarrasins pendant la campagne en Terre Sainte, ces derniers admiraient son courage, sa foi et la « grandeur de son âme ». Je pourrais vous dire aussi qu’il fut canonisé seulement 27 ans après sa mort, lui, le roi Louis IX, un laïc, alors qu’à l’époque la sainteté était quasiment réservée aux prêtres et aux moines, Je pourrais encore vous parler de ses exploits : de sa généreuse participation à la fondation du « collège de Sorbonne » (la Sorbonne) pour que les étudiants pauvres puissent faire leurs études ; ou encore de la fondation d’hôpitaux et de monastères. Mais tout cela vous pouvez le trouver sur internet qui, bien évidemment, n’existait pas au Moyen Âge.



     Je pourrais évoquer encore bien des choses, mais je préfère me concentrer sur les trois amours de sa vie. J’ai lu que, sur son anneau, Saint Louis avait fait graver cette devise : « Dieu, France et Marguerite ». On pourrait considérer cela comme un détail. Cependant ce sont souvent les petits détails qui nous révèlent une personne, parce qu’ils nous la montrent différemment.

     Donc on constate que la vie de saint Louis était ordonnée autour de trois réalités ; et cela, dans un ordre strict et révélateur.
* Ainsi, Dieu, énoncé le premier, a été pour Louis le principe de sa vie et de toutes ses actions. Comme il est dit dans la première lecture du livre d’Isaïe, on peut affirmer que « le Seigneur était toujours son guide » (Is 58,11)
* Ensuite vient la France : il voulait la voir non seulement chrétienne mais aussi puissante, rayonnante de ses connaissances et de ses arts ; surtout il voulait une France plus juste. En nous référant au psaume de notre messe, on peut dire que le roi Louis était bien « l’homme de justice, de tendresse et de pitié », qui pratiquait le partage et qui menait « ses affaires avec droiture » (cf. Ps 111{112}, 4-5).
* Enfin, et nous ne devons pas l’oublier, le troisième pilier de sa vie, c’est son amour pour Marguerite de Provence, dont il est tombé amoureux quand il avait 12 ans environ, et qu’il épousa à l’âge de vingt ans.
    Tout cela m’amène à un constat que nous trouvons d’ailleurs dans notre évangile. Sa vie, comme la vie de tout chrétien, à toute époque, est fondée sur l’amour de Dieu et du prochain.

    Une question primordiale se pose alors à chacun et chacune de nous, sans distinction de foi et de convictions : sur quoi se fonde ma propre vie ? et qu’est-ce que je veux partager avec les autres, ceux de mon temps, de mon époque ?
    Répondre à cette question est toujours urgent, toujours actuel. C’est essentiel pour que je progresse dans ma vie personnelle et que je parvienne à être le frère, la sœur de tous, sans distinction de religion et de statut social.
   On peut se moquer de nous les chrétiens, mais avec le Christ ressuscité dans notre cœur, nous resterons à notre poste indiqué par l’Esprit Saint, et nous pourrons ainsi contribuer à la construction d’un monde plus humain et plus fraternel ; même pour ceux qui se moquent de nous.
    Voilà le chemin que Jésus le Christ nous a tracé et que nous devons reprendre chaque jour avec joie et avec l’espérance de Lui ressembler au maximum.

Bon Dimanche et bonne fête de la Saint Louis, le roi, à chacune et chacun de vous,
votre frère Bogdan