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« Les chiens et les chats prennent la place des enfants », estime le pape François, Loup Besmond de Senneville, La Croix le 05/01/2022

Les faits Au cours de son audience hebdomadaire, le pape François s’est inquiété, mercredi 5 janvier, de « l’hiver démographique » qui frappe certains pays. Il a affirmé que certains couples, ne voulant pas d’enfants, préféraient à la place avoir des animaux de compagnie.
Loup Besmond de Senneville (envoyé spécial permanent à Rome), le 05/01/2022 à 12:26 Modifié le 05/01/2022 à 17:35
Lecture en 3 min.
« Les chiens et les chats prennent la place des enfants », estime le pape François
« Tant de couples n’ont pas d’enfants parce qu’ils n’en veulent pas. Ou ils en ont un et pas plus, a commenté le pape François mercredi 5 janvier. Mais ils ont deux chiens, deux chats. Oui, les chiens et les chats prennent la place des enfants. »

L’hiver démographique ne cesse de préoccuper le pape. Une nouvelle fois, François a fait part, mercredi 5 janvier, lors de son audience hebdomadaire, de la diminution des naissances dans certains pays. Et l’a exprimé avec une image destinée à frapper les esprits.

« Tant de couples n’ont pas d’enfants parce qu’ils n’en veulent pas. Ou ils en ont un et pas plus, a-t-il ainsi commenté, sortant de son texte. Mais ils ont deux chiens, deux chats. Oui, les chiens et les chats prennent la place des enfants. » Avant d’ajouter : « Ça fait sourire, je comprends, mais c’est la réalité. Cela revient à nier la paternité et la maternité. » Une tendance qui est pour le pape le signe d’« un certain égoïsme ».

« Je demande à saint Joseph d’avoir la grâce de réveiller les consciences »
Le pape François s’est en particulier inquiété que ce manque d’enfants entraîne un vieillissement de la civilisation, mais aussi la vide de son « humanité ». « Je demande à saint Joseph d’avoir la grâce de réveiller les consciences », a-t-il prié.

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Décrivant la paternité et la maternité comme la « plénitude » de la vie d’une personne mariée, il a exhorté : « Pensez à avoir des enfants, à donner la vie. Parce que ce sont eux qui fermeront tes yeux. Qui prendront soin de toi à l’avenir. » Et il a conseillé : « Et si vous ne pouvez pas avoir d’enfants, pensez à l’adoption. C’est un risque, oui. Avoir un enfant est toujours un risque. Mais il est encore plus risqué de ne pas en avoir. » « Il est plus risqué de nier la paternité et la maternité, la réelle ou la spirituelle », a encore affirmé François.

« On ne naît pas père, mais on le devient »
Au cours de son audience, méditant sur la figure de saint Joseph, le père adoptif de Jésus, il a également souligné qu’il ne suffisait pas de « mettre un enfant au monde pour en être également père ou mère ». « On ne naît pas père, mais on le devient. Et on ne le devient pas simplement parce qu’on met un enfant au monde, mais parce qu’on s’occupe de lui de manière responsable », a-t-il insisté, en reprenant un extrait de sa lettre sur saint Joseph, publiée en décembre 2020.

« Je pense particulièrement à tous ceux qui s’ouvrent à l’accueil de la vie par la voie de l’adoption, a précisé François. Joseph nous montre que ce type de lien n’est ni secondaire, ni une réflexion après coup. »

→ À LIRE. Les religions, une aide face au défi démographique ?

L’affaiblissement démographique, régulièrement dénoncé par le pape, est particulièrement fort en Italie, où certaines prédictions des experts de l’Institut italien des statistiques prévoient que le pays pourrait perdre 20 % de sa population en 50 ans, passant de 60 à 48 millions d’habitants.

Changement symbolique fort
Si ces nouveaux propos du pape ont été remarqués, un autre fait, intervenu au cours de l’audience, est sans doute passé plus inaperçu aux yeux des fidèles. Pourtant, la première audience de l’année 2022 a aussi été marquée par un changement, symbolique, dans l’organisation de ces discours du mercredi matin.

En effet, une religieuse et un laïc ont fait leur apparition, aux côtés du pape, prenant tour à tour la parole pour lire, dans l’une des huit langues, un passage de l’Évangile, ainsi que le résumé de la catéchèse prononcée par François. Une première, puisque jusqu’alors, ceux qui prenaient ainsi la parole étaient systématiquement des prêtres, membres des sections linguistiques de la Secrétairerie d’État.

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Inaugurant cette nouvelle règle, énoncée par le Vatican quelques minutes avant le début de l’audience hebdomadaire du pape, une religieuse espagnole et un laïc américain ont fait partie du petit groupe de traducteurs, placés à la droite du pape, dans la salle Paul VI, aux côtés de six prêtres venus de la Secrétairerie d’État.

Sœur Andrea Lorena Chacón, religieuse membre des missions eucharistiques, et travaillant à la section hispanophone de la Secrétairerie d’État, et Christopher Wells, journaliste pour l’antenne anglophone de Radio Vatican, ont ainsi lu les traductions des propos du pape et salué le pape François dans leur langue.