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Baisse importante de la culture chrétienne chez les moins de 35 ans selon un sondage, Clémence Houdaille, La Croix le 16.08.2020

 Les faits Un sondage de l’Ifop pour le quotidien « Le Monde », publié à la veille de l’Assomption, et reprenant des questions déjà posées en 1988, montre une relative persistance de la culture chrétienne au sein de la société, mais aussi une nette diminution de cette culture chez les moins de 35 ans.
Clémence Houdaille, le 16/08/2020 à 18:17
Lecture en 2 min.

Baisse importante de la culture chrétienne chez les moins de 35 ans selon un sondage
C’est sur le plan générationnel qu’un changement fondamental est perçu quant à l’imprégnation de la culture chrétienne en France.

Les mêmes questions avaient déjà été posées lors d’un sondage Ifop en 1988. Trente-deux ans plus tard, le sondage sur les Français et la culture chrétienne, demandé par le quotidien Le Monde et réalisé entre le 5 et le 7 août auprès de 1009 personnes, dresse un bilan de l’évolution de cette culture au sein de la société française.

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Le premier enseignement de ce sondage est une relative persistance, quoiqu’en légère baisse, de la culture chrétienne au sein de la société. 56 % des Français déclarent ainsi connaître « par cœur et en entier » la prière du « Notre Père », contre 67 % en 1988. En ce que qui concerne le « Je vous salue Marie », 46 % des Français interrogés le connaissent, contre 61 % en 1988. Mais c’est sur le plan générationnel qu’un changement fondamental est perçu quant à l’imprégnation de cette culture chrétienne. 63 % des plus de 50 ans disent connaître le « Notre Père », et 57 % le « Je vous salue Marie », soit un résultat très proche de ceux de 1988. En revanche, seuls 42 % des moins de 35 ans disent connaître le « Notre Père », et 29 % de cette tranche d’âge connaît le « Je vous salue Marie ».

78 % des catholiques et 69 % des protestants connaissent le « Notre Père »
L’enquête montre aussi que les dirigeants d’entreprise (66 %) sont plus nombreux que les salariés (49 %) et que les chômeurs (55 %) à connaître le « Notre Père ». Et que les électeurs d’Emmanuel Macron en 2017 (64 %) et de François Fillon (64 %) connaissent mieux cette prière de référence pour les chrétiens que les électeurs de Marine Le Pen (62 %) ou de Jean-Luc Mélenchon (48 %).

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Sans surprise, c’est chez les catholiques (78 %), et plus encore que les catholiques pratiquants (95 %), que cette prière est le mieux connue. 69 % des protestants, et 37 % appartenant à une autre religion disent connaître le « Notre Père ».

L’évolution concernant la connaissance des fêtes chrétiennes est similaire. Ainsi 44 % des Français (contre 43 % en 1988) savent que Pâques célèbre la résurrection du Christ. Mais parmi eux, 47 % ont plus de 50 ans, alors que les moins de 35 ans ne sont que 34 % à connaître la signification de cette fête. 7 % des moins de 35 ans peuvent dire que la Pentecôte célèbre la descente du Saint-Esprit sur les apôtres, contre 13 % pour l’ensemble des Français (18 % en 1988).

« Un phénomène glo­bal de sécularisation de la société »
La différence d’imprégnation de la culture chrétienne se fait plus ressentir encore concernant la possession d’objets liés à la religion, même dans l’intimité du domicile. 31 % des Français possèdent une bible (34 % en 1988), dont 66 % des catholiques pratiquants (64 % en 1988), mais seulement 23 % des moins de 35 ans. 17 % des Français ont un crucifix accroché au mur de leur habitation (39 % en 1988), dont 51 % des catholiques pratiquants (85 % en 1988), et 13 % des moins de 35 ans.

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Dans le Monde, Jérôme Fourquet, directeur du pôle opinion de l’Ifop, attribue cette perte de culture à « un phénomène glo­bal de sécularisation de la société ». « Pour beaucoup, cela n’a plus grand intérêt de connaître cette culture, estime-t-il. C’est devenu une langue étrangère, voire inconnue, pour une grande partie des jeunes générations ». Jérôme Fourquet pointe aussi le fait qu’il y ait « peu d’enseignement de la cul­ture religieuse dans l’éducation na­tionale. Ainsi, le niveau de connais­sance de ces sujets dépend aussi beaucoup du niveau de diplômes. »