Regroupe trois villages: GIGEAN, POUSSAN et MONTBAZIN
Père Bogdan LESKO, curé.

ANNONCES DU 12 au 20 OCTOBRE 2024

(Historique de l'agenda)

2023 10 02 081735Sète 17.09.2024

Sœurs et Frères

Grâce à Dieu, après ce temps de vacances, nous commençons ensemble la nouvelle année pastorale 2024-2025. Et comme l’année dernière, je vous ai préparé une lettre (juste pour améliorer mon français après mes vacances en Pologne -> vous comprenez, n’est-ce pas ?). Et c’est déjà notre dixième année ensemble.

Comme le Peuple de Dieu, c’est ensemble que nous continuerons de cheminer cette année, toujours accompagnés par le même Esprit Saint. Nous qui « avons été baptisés dans l’unique Esprit pour former un seul corps ». Nous tous qui « avons été désaltérés par l’unique Esprit » (je vous recommande de lire et méditer cette citation dans son contexte (1 Corinthiens 12, 1-31)).
Comme je ne suis pas plus intelligent que mon évêque, je vais me servir de sa lettre du mois d’octobre dernier, pour écrire la mienne. D’ailleurs, je vous conseille de relire sa lettre dans son intégralité (vous pouvez la trouver encore au fond de nos églises).
Pour moi, cette lettre, bien qu’écrite l’année dernière, est toujours d’actualité pour la vie de notre Église, notre Diocèse et notre Paroisse. Quelqu’un pourrait me dire ceci : « Pourquoi ? Il n’y a rien de pratique, aucun programme à suivre point par point » Oui, c’est vrai. Cependant dans sa lettre, Mgr Norbert TURINI, nous présente quelque chose de très important. Je dirai même plus important qu’une programmation très structurée. Parce que suivre une feuille de route bien balisée est souvent plus facile que changer notre propre façon de penser et d’agir. Je donne la parole à notre Évêque : « Il ne peut pas y avoir de conversion pastorale, sans conversion communautaire et sans conversion personnelle et spirituelle. A mon humble avis, cette conversion passe par deux voies indissociables : la fraternité et l’hospitalité » (p. 7).

Les Français n’ont pas besoin d’explication sur ce qu’est la fraternité parce que c’est leur devise depuis des siècles, n’est-ce pas ? - sourire. Cependant, je voudrais revenir sur les mots de notre évêque quant à l’importance de la fraternité pour la communauté qu’est l’Église : « Une communauté qui n’est pas fraternelle, ne peut pas être missionnaire, et finit par être froide et sans âme » (p. 8). Et il ajoute que la fraternité « s’accomplit vraiment dans l’hospitalité ». « L’hospitalité ouvre les frontières et favorise ainsi l’accueil et l’intégration de tous ces chercheurs spirituels qui viennent enrichir l’Église de leurs expériences et qui se laissent enrichir par la nôtre » (p. 10). Pour Mgr TURINI ces deux dimensions – fraternité et hospitalité – sont nécessaires pour la vie d’une communauté paroissiale. Et il précise que cette « fraternité hospitalière » ira croissante grâce à l’implication de tous : « C’est chaque chrétien (et tous ensemble) qui doit se sentir responsable d’une Église fraternelle et hospitalière, humble, aimante, davantage au service de tous » (p. 11).

Donc nous ne sommes pas seulement fraternels en ayant le sens du partage ; avec l’hospitalité chacun de nous est invité à aller plus loin en permettant à quelqu’un qui cherche un accueil pour entrer dans l’espace de ma vie de découvrir ce qui me fait vivre. Autrement dit, ce qui meuble mon cœur, mon esprit et va permettre à la personne qui vient « chez moi » d’être sensibilisée, ne serait-ce qu’un instant, à la vie chrétienne. Dans la vie quotidienne, vous le savez, nos maisons, nos appartements « vivent » quand ils sont hospitaliers.

Notre Évêque nous laisse trouver les « modalités d’application » de cette « fraternité hospitalière » (p. 13) que nous sommes invités à chercher ensemble pour notre Paroisse. Bien évidemment, en ce qui concerne notre Paroisse du Bon Pasteur en Gigeannais (Gigean, Poussan, Montbazin), je ne prétends pas avoir de solutions précises, parce que cette mise en œuvre dépend de chaque baptisé de notre Communauté. Et de plus, ce n’est pas pour rien qu’un curé est accompagné par des laïcs, réunis en EAP (Équipe Animation Pastorale) et en C.P.P. (Conseil Paroissial Pastoral). Toutefois, et c’est évident pour moi, ce n’est qu’unis et dociles à l’Esprit Saint, que nous pourrons être, individuellement et en tant que communauté, plus « fraternellement hospitaliers ».
Quand je dis cela, je ne vous cache pas que quelques questions me viennent à l’esprit. Et je pense
particulièrement à nos équipes qui œuvrent dans nos nombreux services. Est-ce que nous sommes accueillants à des personnes (notamment extérieures à la paroisse), qui veulent intégrer à leur tour tel ou tel service, parce qu’elles veulent « donner quelque chose d’elles-mêmes » à notre Église ?

Je pense aussi à tel ou tel événement qui anime nos trois villages, et auxquels nous participons pour leur donner une dimension spirituelle, fraternelle et hospitalière. Est-ce que nous sommes d’abord solidaires entre nous, pour bien accueillir les personnes« extérieures » à nos communautés ? Je m’interroge parce que j’ai vu, par exemple, à l’occasion d’événements organisés par notre Paroisse (lotos, Kermesse, les « Dominicales », exposition des crèches de Noël à la chapelle des Pénitents de Gigean - qui est aussi le patrimoine de notre Paroisse, etc.) que, toujours les mêmes personnes - je dirais « abandonnées » - s’épuisent faute de paroissiens pour les aider. Pour moi, personnellement, une Paroisse vit et se montre bien plus hospitalière lorsque plusieurs personnes partagent certaines tâches ou certaines responsabilités.

Et dans ce contexte, je vous annonce que pour la première fois, depuis, que je suis avec vous, il n’y aura pas de Loto à Montbazin (je ne compte pas la période de Covid-19). Cet évènement nous a permis d’accueillir des gens qui ne participent pas à la vie de notre Paroisse. L’année dernière, je vous ai proposé la création dans notre Paroisse d’un « Comité de Fêtes » pour organiser et animer des grandes manifestations ludiques et culturelles (Kermesse, Lotos, etc.). Cette proposition n’a pas été retenue – est-ce seulement à cause, d’une absence de paroissiens disponibles ?

Une autre remarque : si nous voyons des personnes de passage chez nous, que nous ne connaissons pas, est-ce que nous essayons d’aller vers elles ? Est-ce qu’à l’occasion « d’un apéro » nous nous approchons de quelqu’un que nous ne connaissons pas ou allons-nous toujours vers des personnes que nous connaissons bien ? Ces quelques exemples m’interrogent. Comment pourrions-nous témoigner de la fraternité et de l’hospitalité dans ce monde, et particulièrement dans nos trois villages, si nous ne sommes pas solidaires entre nous pour bien accueillir des gens qui viennent ou reviennent vers nous, nous les disciples du Christ ? Le Christ qui nous accueille et qui chemine avec nous comme notre Frère.

Pour que vous ne pensiez pas que je suis pessimiste, avec notre EAP (Équipe Animation Pastorale), nous vous annonçons une nouveauté dans notre Paroisse. Il s’agit des « Bergerettes » à la place des dominicales. En effet, lancés à deux reprises l'année dernière, les dimanches de Dominicales eurent un beau succès. Ces rencontres de la paroisse, le temps d'une journée, fruit de l'idée d'une paroisse-sœur du diocèse, ont été des moments de joie, de célébration sous de multiples formes : eucharistique, bien évidemment, mais également musicale, artistique et surtout gastronomique. Ces moments sont importants car ils nous aident à tisser et entretenir le lien entre paroissiens qu'ils soient présents depuis plusieurs années ou nouvellement arrivés. Et ce, quelque soit leur état de vie: célibataire, marié, fiancé ou consacré. La paroisse, forte de cette première expérience, souhaite y donner suite et organisera trimestriellement une rencontre sur le même format.

Pour dénommer celle-ci, nous avons voulu personnaliser quelque peu le terme ‘dominicale’ pour le faire nôtre. L'EAP a donc mobilisé toute sa vélocité intellectuelle pour conduire la réflexion suivante : étant patronnés par le Bon Pasteur, nous sommes allés chercher du côté du champ lexical de la pastoralité, de la nature, de l'influence vertueuse qu'a sur notre vie notre environnement.

C'est la raison pour laquelle ces dimanches de rencontre seront baptisés 'dimanche bergerette'. Nous vous en donnons la signification: « La bergerette est un genre poétique et musical qui fleurit dans la seconde moitié du 15ème S. Ces poèmes à forme fixe, ont des thèmes de nature pastorale. Dans certaines régions de France, la bergerette se disait ou se dansait le jour de Pâques. »

C'est donc empreints de cette joie poétique que nous aurons la joie de vivre ces retrouvailles le temps d'un dimanche par trimestre. Enfin, nous allons « accueillir », pour le bon fonctionnement de notre paroisse, la « modernité ». Il s’agit des paniers connectés pour la quête (pour l’instant, un)! Vous aurez la possibilité de donner comme à votre habitude en espèces (pièces et billets) mais aussi désormais avec votre carte bancaire ou votre Smartphone en toute sécurité ! Ce qui veut dire qu’en pratique, vous ne devriez pas avoir à réfléchir pendant l’homélie du prêtre, pour savoir où vous avez bien pu mettre votre monnaie - clin d’œil avec sourire. Et ne vous inquiétez pas, tout sera bien expliqué.

Et pour bien finir ma lettre, je m’adresse aux nouveaux paroissiens : n’hésitez pas à nous contacter pour nous joindre. Nous avons quelques défauts ; mais nous sommes des gentils – sourire.

Bonne année pastorale pour nous tous, marquée par la « fraternité hospitalière »,

Avec ma prière,
votre frère curé – sourire.