Le quarantième jour avant l’exaltation de la sainte Croix (14 septembre), nous célébrons la Transfiguration du Seigneur. La fête était connue en Orient dès le V° siècle.

Le 2° dimanche du Carême, la liturgie évoquait déjà la Transfiguration, qui rappelle en plus d’un point le baptême du Seigneur. La nuée qui enveloppe Jésus, la voix du Père qui le désigne comme son Fils bien-aimé renouvellent la manifestation du Jourdain. Ici s’ajoute la présence de Moïse et d’Élie, apportant le témoignage de la Loi et des prophètes dont Jésus dira qu’ils avaient annoncé sa mort et sa résurrection.

Or le but immédiat de la Transfiguration était précisément de préparer le cœur de ses disciples à surmonter le scandale de la croix. Mais la Transfiguration est aussi, comme le baptême, une annonce de la « merveilleuse adoption » qui fera de tous les croyants des fils de Dieu et des cohéritiers du Christ. Jésus laissait transparaître en sa chair la clarté dont resplendira le corps de son Église quand il apparaîtra dans sa gloire. La vision offerte aux Apôtres (Pierre, Jacques et Jean) contient les prémices de celle dans laquelle nous verrons le Christ tel qu’il est. Dès maintenant, l’eucharistie nous y prépare, en nous faisant ressembler davantage à celui dont Dieu nous a révélé la splendeur.