La profession de foi (du latin profiteor, je reconnais devant quelqu’un) est l’affirmation solennelle de sa foi faite par un chrétien. C’est désormais le nom le plus souvent donné à l’ancienne célébration de la communion solennelle, avec cependant un caractère un peu différent.


L’Église se sait née de la profession de foi des premiers chrétiens. C’est pourquoi, elle a toujours attaché une grande importance aux professions de foi –ou confessions de foi- c’est-à-dire à l’affirmation publique de sa foi.
L’Église des premiers siècles a dû élaborer des textes résumant en quelques phrases son contenu ; il s’agissait pour elle de disposer à la fois d’un moyen pédagogique simple, exact et complet pour l’enseignement des chrétiens, et d’un formulaire rigoureux coupant court aux interprétations inexactes qui commencèrent très tôt à se faire jour. Ainsi sont nés les Symboles de Foi.
-Le Symbole de Nicée-Constantinople, promulgué par les conciles tenus dans ces deux villes d’Orient en 325 et 381, exprime la foi de toute l’Église. Il a pris place dans la célébration des différentes liturgies occidentales et orientales tant catholiques qu’orthodoxes ; c’est le Credo de la messe dominicale.
-Quant au Symbole des Apôtres, ou Je crois en Dieu, il est la formulation de la foi des baptisés.

L’ensemble des chrétiens sont eux-mêmes appelés en diverses circonstances à faire personnellement profession de foi.
*En premier lieu, lors de leur baptême, point de départ de leur vie chrétienne ; s’ils sont trop jeunes pour pouvoir donner un caractère d’adhésion consciente à la foi, ce sont leurs parrains, marraines et parents qui s’engagent en leur nom, s’engageant eux-mêmes dès lors à aider au développement de cette foi.
*Lors du renouvellement de cet engagement du baptême, c’est, pour ceux qui l’ont reçu en bas âge, la raison d’être de la cérémonie de professions de foi, ou Fête de la Foi (la Communion solennelle d’autrefois) ; elle se fait à un âge où la foi peut désormais prendre une valeur d’adhésion réfléchie.
*Lors de la réception du sacrement de confirmation, qui, en communiquant les dons de l’Esprit Saint au baptisé, parfait et complète en lui les effets du sacrement de baptême, le rend plus ferme dans sa foi, lui donne la force de la confesser, fût-ce au prix de sa vie.
*De manière générale, chaque fois qu’un chrétien reçoit un sacrement : sa profession personnelle de foi est la réponse au don de Dieu célébré par le sacrement et l’un des éléments de ce sacrement. « Amen » est la réponse de chacun lorsqu’il reçoit le Corps du Christ.
*Le dimanche et les jours de fête à la messe, en récitant le Credo après avoir entendu la Parole de Dieu, à laquelle on apporte son adhésion.
*Lors de la veillée pascale, au moment du renouvellement des promesses du baptême.
*Dans toute célébration, car chacune d’elles appelle toujours, au moins intérieurement, une profession de foi de caractère communautaire en même temps que personnelle.

La profession ou confession de foi peut revêtir bien d’autres formes ; c’est le cas, par exemple (et cela engage parfois très profondément), lorsqu’un chrétien exprime devant d’autres ce qu’il croit, en qui il croit, et pourquoi ; ou lorsque, par le témoignage de sa vie, il manifeste que la foi va bien au-delà des mots et engage toute la personne.

(in THEO)