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Sète 04.06.2020

J 3, 16-18, A, Sainte Trinité 2020

Bonjour à tous - souuuuuuuuurire

Nous sommes au début du temps ordinaire. Aujourd’hui nous fêtons la Sainte Trinité ; c'est-à-dire que nous célébrons un culte solennel à Dieu en exaltant sa nature divine, unique mais distincte en ses trois personnes : le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Cette fête est toujours pour nous un mystère et moi je ne peux l'expliquer. Je préfère concentrer mon attention sur l’extrait de l’Évangile d’aujourd’hui qui est la partie du dialogue de Jésus avec Nicodème – un notable Juif. Le Christ parle à ce pharisien de la naissance d’eau et d’Esprit.
 

Ce Dimanche, nous n’avons qu’un petit extrait de cet échange. Et nous y trouvons une phrase intéressante : « Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu » (v. 18). Est déjà jugé : pour le judaïsme et de nombreux textes néotestamentaires, le jugement final est attendu pour la fin de l’histoire. Pour Jean (l’auteur de cet Évangile), en revanche, le jugement a lieu lorsque l’homme se trouve en présence de Jésus (et particulièrement de sa croix : Jn 16,11) et qu’il refuse la révélation (voir la référence de TOB 3, 19-21)*.

 
Vous direz : « qu’est-ce que signifie croire au nom de Jésus » ? La réponse, nous pouvons la trouver dans une autre traduction de cette phrase, à la suite de la traduction de la Bible d'André Chouraqui. Il traduit ce verset de cette façon : « Qui adhère à lui n’est pas jugé; mais qui n’adhère pas à lui est déjà jugé, parce qu’il n’a pas adhéré au nom du fils unique d’Elohim (v.18)**. Donc, dans ce contexte, croire au nom de Jésus signifie adhérer à Lui, rien d’autre. Je ne parle pas de déclarer et de pratiquer un certain système de valeurs. Il s'agit d’adhérer, de s'accrocher à la personne de Jésus. D’ailleurs, l’essentiel de la vie d’un couple, ce n’est pas qu’il déclare et pratique le même système des valeurs. Si l’homme et la femme sont heureux, c’est qu’ils s’accrochent l’un à l’autre ; on peut se mettre d'accord sur quelque chose, mais cela n’a pas forcément à voir avec l'amour.


Dans la première lecture, nous lisons que Dieu est « tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité » (v.7). Et Il a donné son fils pour l’humanité, pour nous sauver. Néanmoins, si nous ne voulons pas adhérer à Lui, nous Le rejetons. Dieu ne peut rien faire. Donc, ce jugement dont parle Jean est dans nos mains, nos capacités, comme la conséquence de nos choix quotidiens - « Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu » (Jn 1,11). Par contre, si nous accueillons le Christ, nous avons un pouvoir au-delà de tout pouvoir de ce monde - « Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom » (Jn 1,12). C’est une bonne nouvelle pour nous parce que chaque jour, par nos paroles et nos actes, nous pouvons adhérer à Jésus. Et il ne s’agit pas d’être à la hauteur d’un système moral. Saint Paul nous dit clairement - « En effet, si de ta bouche, tu affirmes que Jésus est Seigneur, si, dans ton cœur, tu crois que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, alors tu seras sauvé » (Romain 10, 9). Et il ajoute tout de suite - « quiconque met en lui sa foi ne connaîtra pas la honte » (Rm 10,11).

 
Mais alors direz-vous, quel rapport avec la Trinité ? Nous voyons entre ces trois Personnes une adhésion totale :
- Dieu, le Père est Celui qui nous aime et qui donne son Fils au monde - pour nous,
- Le Fils, « n’a pas de problème » d’être envoyé pour que nous ayons la vie,
- Le Saint-Esprit est le lien entre le Père et le Fils et agit au nom de chacun d'eux.
Ils sont égaux, mais chacun acomplit sa mission, celle qui les unit dans une mission incroyable – La vie en plenitude de chaque être humain. On peut dire que l'objectif de l'action des Trois est le bien de l'homme. Leur motivation c’est l’amour.

++++++++

Ce Dimanche nous fêtons en France nos Mamans. Alors à toutes les Mamans MERCI pour votre dévouement et votre cœur pleins d’amour sans mesure.

++++++++

*Traduction œcuménique de la Bible, édition Cerf 2012
**http://nachouraqui.tripod.com/id60.htm

P.S. Comme vous savez tous parfaitement dire „Bon appetit” en polonais, maintenant il y a un autre mot „magique” à apprendre – sourire.
Cette fois-ci le mot Merci - Dziękuję [djè-cou-yè]


Sète 28.05.2020

Réflexion, Jn 20,19-23, A, la Solennité de la Pentecôte 2020

Bonjour à tous - souuuuuuuuurire

Ce Dimanche, pour la dernière fois, je vous dis ……….. LE CHRIST EST RESSUSCITÉ !

…. IL EST …………………………………………….. ALLÉLUIA !

 

Sœurs et Frères,

            Aujourd’hui nous allons parler d'un grand Personnage, Quelqu’un qui, par ses actions « Ne fait pas les choses à moitié », comme on  dit en France – sourire.

            Évidemment, c'est la Pentecôte, donc je parle de l'Esprit Saint qui apparaît bien dans la liturgie de la Parole d'aujourd’hui.

Commençons par la première lecture : nous voyons les Juifs qui se sont réunis à Jérusalem, venus de tous les coins de l’Empire Romain, pour fêter leur Pentecôte.

 Il s'agit de la fête juive de « Chavouot » qui commémore la remise des Tables de la Loi à Moïse sur le Sinaï (les Dix Commandements). Quelque chose de fondamental pour leur religion. Cette fête avait lieu cinquante jours après Pâques (La Pentecôte veut dire en grec « 50ième jour»). C'était l’une des trois fêtes de l’année pour lesquelles les Juifs se rendaient à Jérusalem en pèlerinage. Alors ces Juifs pieux se sont rendus à Jérusalem pour leur Pentecôtes, pas la nôtre. Néanmoins tous, ils sont les témoins d'un phénomène surnaturel et "ils étaient en pleine confusion" ; venus de nombreux pays, tous, ils entendaient parler dans leurs langues « des merveilles de Dieu ».  (Au cours de leur histoire, ils étaient dispersés dans le monde et parlaient plusieurs langues).

            Dans notre Évangile (qui correspond avec celui du II Dimanche de Pâques) Jésus entre dans un lieu où se trouvaient les disciples tellement dévorés par la crainte des Juifs, que la porte était verrouillée. Cela ne nous étonne pas parce qu’ils ont vécu tout près la mort de leur Maître.

Jésus leur donne l’Esprit-Saint, son Esprit, Qui l’a uni avec son Père. Il le fait pour qu’ils continuent sa mission (« De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie »). Quelle mission, direz-vous ? Celle d’enlever toutes les barrières entre moi et mon Dieu, en moi-même et mon prochain, crées par mon péché, mon manque d’amour, manque du bien.

            Mais Jésus savait très bien que ses disciples, pour aller en mission, doivent être bien équipés. Il ne s’agit pas des compétences, du changement de caractère de l’un ou de l’autre, de faire des études ou d’avoir des connaissances. Ce dont ils ont besoin tout d’abord, c’est « la paix » en eux. Je vous rappelle ce que signifie « la paix ». Le mot la « paix », c’est un équivalent du terme hébreu « shalom ». Il est lié avec Dieu parce que dans la Bible, la paix signifie l'accomplissement, la bénédiction, le pardon et la réconciliation. Cette paix ne vient pas d’une sorte de rangement ou d’une délibération intellectuelle. Nous pouvons la connaître seulement en ayant l’expérience de Dieu le Père qui nous aime, qui nous pardonne (n’oublions pas que Jésus souffla l’Esprit sur ceux qui l’ont trahi). Ce que les disciples du Christ ont eu à annoncer d’abord c’est cette paix – la merveille de Dieu - malgré tout : « Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : “Paix à cette maison.” S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous » (Lc 10, 3.5-6).

            Dans sa lettre aux Corinthiens (la deuxième lecture d’aujourd’hui) Paul dit : « Les dons de la grâce sont variés, mais c’est le même Esprit. Les services sont variés, mais c’est le même Seigneur. Les activités sont variées, mais c’est le même Dieu qui agit en tout et en tous ». Notre Église dans le monde et même celle qui est paroissiale, c’est une diversité (de caractères, de sensibilités, d’esprits, d’habitudes, etc.) incroyable et remarquable. Mais c’est le même Esprit qui vient du même Dieu et du même Seigneur. C’est le même Esprit qui, depuis notre baptême, veut se poser sur la vie de chacun de nous - « À chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue du bien de tous (*TOB) ».

            Alors, ma Sœur et mon Frère, si tu veux agir en vue du bien de tous, l’Esprit de Dieu t’accompagnera sans doute. Il fécondera ton peu de foi et Il rythmera et harmonisera ta vie à  l’amour de Dieu.

            Viens Esprit Saint ! la source jaillissante d’une nouvelle vie, nettoie notre foi ; renouvelle notre vie, la vie de nos familles, de notre paroisse et de notre Église !

            Viens Esprit Saint ! Et ôte de nos cœurs et de nos attitudes, tous les « gestes barrières » qui entravent dans notre vie l’amour de Dieu !

Recevons l’Esprit Saint ! Qui « Ne fait pas les choses à moitié » ; Il finit toujours ses actions en nous pour notre joie et notre bonheur. 

++++++++

*Traduction œcuménique de la Bible, édition cerf 2012

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Sète 20.05.2020

 

Réflexion, Jn 17, 1b-11a, A, VII Dimanche de Pâques 2020, liée avec la Solennité de l’Ascension (Mt 28, 16-20)

Bonjour à tous - souuuuuuuuurire

LE CHRIST EST RESSUSCITÉ !

…. IL EST …………………………………………….. ALLÉLUIA !

Sœurs et Frères, nous sommes toujours dans la Cène, autour du dernier repas que Jésus prit avec les douze Apôtres avant son départ. Cette fois-ci Jésus prie pour ses disciples.
La première lecture des Actes des Apôtres nous situe au moment où sont réunis les disciples du Christ « avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus, et avec ses frères ». C’est la continuation de notre première lecture de l’Ascension.
[Ils sont retournés du Mont des Oliviers à Jérusalem ; « à distance d’un chemin du sabbat », c’est-à-dire un peu moins d’1 kilomètre, ce qui nous assure qu’ils n’ont pas dépassée 100 kilométrés ! Cependant c’était un rassemblement de plus de dix personnes …… - juste petite allusion à notre contexte – sourire].


L'Évangile de ce Dimanche n'est pas facile à comprendre, comme tout l'Évangile selon saint Jean avec sa théologie et sa profondeur. Cependant je trouve ici pas mal d’éléments qui sont appropriés à notre vie.
 

Je commence par un élément qui peut être pour nous, à première vue, un peu bizarre. Nous voyons Jésus qui prie pour ceux que son Père Lui a donnés, mais pas pour le monde (Jn 17, 9). Comment ça, Jésus qui est venu dans notre monde pour tous (« Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé : que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour » - Jn 6, 39), Il ne prie pas pour le monde ?
 

« Le mot monde désigne ici l’ensemble des hommes qui, enfermés dans leur suffisance, refusent Dieu ; la prière de Jésus ne peut concerner que ceux qui ont été pris du monde pour constituer la communauté des disciples de Jésus* ». Il s’agit des hommes qui, comme Jésus, ont reconnu l’amour de Dieu et veulent demeurer lui (Jn 1, 10 ; 15, 19) ; autrement dit, ils veulent être en communion avec Dieu le Père par Lui, Jésus. Ce désir nous pourrons l’exprimer par ces mots de saint Paul à l’Aréopage d’Athènes, qui dit que, en Dieu, « nous avons la vie, le mouvement et l’être » (Ac 17, 28). Dieu ce n’est pas un usurpateur, cela dépend de chacun et chacune de nous, est-ce que nous voulons vivre en communion avec Lui : la communion la plus nourrissante et salutaire comme les autres. Cette union, communion avec Dieu, nous permet de vivre bien et en vérité nos communions terrestres : avec mon conjoint, mon père spirituel, mon enfant, l’union politique, etc. Mais, l’union avec Dieu d’abord.
 

Parmi les autres termes employés dans notre Évangile nous trouvons la vie éternelle. Dans notre langage quotidien la vie éternelle c’est quelque chose qui nous attend après la mort. Franchement, est-ce que cela vaut la peine d'être sur terre et d'attendre indéfiniment la vie éternelle ce qui, en plus, n’est pas évident. Heureusement, l’auteur de cet Évangile nous donne une belle définition de ce genre de vie : « Or, la vie éternelle, c'est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ » (Jn 17, 3).
Alors, brièvement, la vie éternelle commence maintenant à travers l’expérience personnelle de Dieu parce que connaître Dieu c’est être en relation avec Lui. Et la relation nous amène à la communion et la communion à la vie en plénitude (on peut dire éternelle) pour notre propre bonheur.
 

À quel moment précisément commence cette vie ? Au moment de notre baptême. Alors, j’ai commencé par l’Évangile de Saint Jean et je termine par celui du jeudi de l’Ascension, selon Saint Mathieu. Le Ressuscité envoie ses disciples en mission - « Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit » (Mt 28, 19). Il ne s’agit pas d’accomplir seulement un rite, qui est le signe d’un commencement. Jésus les envoie pour que par leurs actes et leur paroles les autres deviennent ses disciples, c’est-à-dire entrent dans la relation avec Dieu, Jésus et le Saint-Esprit. Et la relation amène à la communion avec ces trois Personnes unies toujours pour notre enrichissement.

*****

Quelques questions pour la méditation personnelle :

1. « Après avoir vu Jésus s’en aller vers le ciel », les siens ce sont réunis à la prière. Est-ce que ce temps du confinement, quand Jésus, dans l’Eucharistie nous a manqué, c’était le temps à la maison, de la prière avec les miens atour du Ressuscité ?

2. Saint Pierre nous explique ; « Être baptisé, ce n’est pas être purifié de souillures extérieures, mais s’engager envers Dieu avec une conscience droite, et participer ainsi à la résurrection de Jésus Christ qui est à la droite de Dieu » (1 P 3, 21-22a). Est-ce que mon baptême pour moi, c’est un engagement envers Dieu ?

Belle Fête de l’Ascension du Seigneur et bon Dimanche à tous,

Avec ma prière, votre frère Bogdan

Comment dit-on « Bon appétit » en polonais, quand nous sommes réunis à table ? – sourire.

*****
* selon la référence de TOB - Traduction œcuménique de la Bible, édition cerf 2012.

P.S. Pour tous ceux qui s'interrogent sur le respect des gestes barrières, regarder la photo en bas ; 1 mètre de distance bien mesuré (vous voyez le mètre?) + des masques en cas de réduction inattendue de la distance – sourire. Vous reconnaîtrez, j’espère, nos deux secrétaires infatigable (?) - sourire.

20.05.2020


Sète 14.05.2020

Réflexion, Jn 14, 15-21 du VI Dimanche de Pâques 2020

Bonjour à tous - souuuuuuuuurire

Nous sommes toujours dans le Temps pascal, alors je dis …. LE CHRIST EST RESSUSCITÉ !

…. IL EST VRAIMENT RESSUSCITÉ ! ALLÉLUIA !

Sœurs et Frères, nous n’avons pas de chance – sourire -; nous sommes toujours dans la Cène, le dernier repas que Jésus prit avec les douze Apôtres avant son départ. Cet extrait du long discours du Christ est très intéressant parce que ses disciples reçoivent la promesse d’un Paraclet. Certainement, ils n’ont pas été capables de bien comprendre ce propos. Et même pour nous, ce n’est pas claire non plus. À quoi pourra nous servir cette promesse énigmatique, à nous les disciples contemporains du Christ ?
Alors, pas de choix, nous devons nous approcher de ce texte. Ce qui est frappant, c’est que ce mot Paraclet (gr. Paraklētos) se trouve seulement dans les récits johanniques. Ce terme, on ne peut pas le traduire par un seul mot français (ou polonais) ; il a une vaste et riche signification. Ce mot vient du vocabulaire juridique et « désigne celui qui est appelé auprès d’un accusé pour l’aider et pour le défendre : le sens premier est donc avocat, auxiliaire, défenseur. À partir de là, on voit apparaître soit le sens de consolateur, soit celui d’intercesseur » (Jn 14, 16*).

Quelqu’un pourra dire : « il est beau ce don du Christ, mais à quoi cela pourrait nous être utile au début du déconfinement, comme le virus n’a pas encore complètement disparu, et toujours il n’y a rien d’évident pour nous dans notre vie – il y a tellement de choses qui me paraissent très difficiles »?

Regardons ensemble la liturgie de la Parole de ce Dimanche. Dans la deuxième lecture, Pierre, dans sa lettre, invite ses auditeurs à préparer la défense - « Soyez prêts à tout moment à présenter une défense devant quiconque vous demande de rendre raison de l’espérance qui est en vous » (1P 3, 15). Elle me plaît, cette phrase, et elle d’après moi, peut nous aider à comprendre pourquoi, et quand nous avons besoin de ce Paraclet.
Dans ce contexte, nous sommes invités à défendre quoi : notre poste de travail, notre liberté de déplacement, notre façon de vivre, notre environnement, notre pays, ……. ? Pour cela, nous ne devons pas être forcement chrétiens, il suffit de faire partie d’un syndicat ou de lancer par l’intermédiaire d’Internet une action civique. Pierre a demandé à ses frères de préparer la défense pour une chose – l’espérance ; rien d’autre. Quelque chose qui ne vient pas de ce monde, mais qui est la source jaillissante dans notre cœur, dans notre âme, pour traverser des choses inconnues, inattendues. Et elle, « l’espérance ne déçoit pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5, 5).
Pierre invite ses frères et sœurs à témoigner de l’espérance qui agit en chacun d’eux. Le faire « avec douceur et respect » et « devant quiconque vous demande ». Donc, il ne s’agit pas d’imposer à quelqu’un mes convictions. Il s’agit de « rendre raison de l’espérance qui est en moi » parce que cela, peut-être, sauvera la vie de quelqu’un qui n’a pas cette lumière en lui. Et comment nous pouvons défendre cette espérance ? En en rendant témoignage - « Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes » (Mt 5, 15-16a).

Quelqu’un me dira : « Quant à moi, je suis trop faible et même je me sens incapable de témoigner de cette espérance qui m’a été donnée depuis mon baptême ». Et c’est la raison pour laquelle nous avons besoin tous de la présence en nous de ce Paraclet – le don merveilleux du Christ, qui nous encourage, qui nous donne la force et qui nous permet de réconforter mon semblable, mon frère, grâce à cette espérance qui nous anime.
L’espérance, c’est le don qui est comme « le trésor, que nous portons comme dans des vases d’argile; ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire appartient à Dieu et ne vient pas de nous » (2 Cor 4, 17). Grâce à ce « trésor » chacune et chacun de nous, chaque jour peut rétablir, peut développer son alliance avec Dieu.

Sœurs et Frères, comme vous, moi aussi j’attends que le Covid-19 disparaisse complètement de notre vie ; par contre, j‘aimerais qu’un autre « virus » soit plus contagieux, que ce dernier. Ce virus s’appelle évidemment l’espérance - sourire.

+++
Dieu notre Père, sois loué pour le don du Paraclet qui est présent chaque jour près de moi pour faire vivre mon espérance et pour que je la partage avec les autres. Nous te louons par ton Fils Ressuscité qui nous ne laisse jamais orphelins et agit avec Toi et le Saint Esprit. Amen

+++

Quelques questions pour la méditation personnelle :

1. Qu'est-ce que c’est l’espérance pour moi ?

2. Est-ce que j’ai réconforté quelqu’un récemment ?

3. Où puis-je me positionner avec ces mots de saint Paul : « l’espérance ne déçoit pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5, 5) ?

4. Si quelqu'un me demande : « comment tu as vécu le confinement ? », est-ce que je pourrais dire que la foi, l’espérance qui m’ont été données par le Christ, m’ont beaucoup aidé(e) ?

+++

Bonne réflexion, bon Dimanche et……… Smacznego à table – sourire.

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* selon la référence de TOB - Traduction œcuménique de la Bible, édition cerf 2012.


Sète 07.05.2020

Jn 14, 1-12, V Dimanche de Pâques 2020

Bonjour à tous - souuuuuuuuurire

Nous sommes toujours dans le Temps Pascal, alors je dis…. LE CHRIST EST RESSUSCITÉ ! …. Et vous répondez avec foi (et gentiment - sourire), comme la dernière fois

….. IL EST VRAIMENT RESSUSCITÉ ! ALLÉLUIA !

Nous savons déjà que nous ne pourrons pas célébrer l’Eucharistie ensemble avant le 2 juin (ou peut-être pour la Pentecôte). J’étais surpris d’apprendre cela (comme vous, je suppose) d'autant plus que, après le 11 mai, les écoles et certains commerces ont prévu leur ouverture. Je n’étais pas très fort en mathématique à l’école, mais j’étais toujours convaincu que 2+2 = 4. Maintenant, après la décision de notre Gouvernement, je commence à réfléchir que, peut-être, 2+2 = 5 ; tellement cette décision, ne me paraît pas logique. Mais je ne connais pas tous les facteurs qui ont influencé cette décision. Et enfin de compte, qui suis-je ? Un simple curé ordinaire…….. - sourire.

Heureusement, nous avons la Parole de Dieu qui nous éclaire et qui nous permet voir les choses « ordinaires » différemment. Alors, il nous reste à nous pencher sur la liturgie de la Parole de ce Dimanche. Et vraiment, nous ne devons pas « creuser » trop pour découvrir que ces Lectures sont bien adaptées à notre situation. Pourquoi ? Allons au but ensemble et nous verrons – sourire.
On peut dire que notre liturgie de la Parole nous donne des indications pour bien réagir aux problèmes qui surviennent : 1* au sein de la communauté chrétienne et 2* en dehors d’elle, dans le monde.
1* En ce qui concerne les problèmes au sein de la communauté, nous pouvons voir dans la première lecture que nous sommes près de la première communauté chrétienne de Jérusalem. Et nous sommes les témoins d’un conflit entre «les frères de langue grecque et ceux de langue hébraïque » ; c’est-à-dire entre des Israélites qui vivaient en Israël (Palestine) et ceux qui était dispersés dans tout l’Empire Romain. Mais, ce qui nous intéresse le plus, c’est qu’ils ont eu un problème brûlant à résoudre entre eux – disciples du Christ. Donc, cette jeune communauté et confrontée à un problème interne. Elle devait s’adapter à des conditions nouvelles de vie en restant en même temps fidèle au message du Christ. Le conseil (« les Douze ») s’est réuni, et accompagné par l’Esprit Saint, il a « inventé » quelque chose complètement nouveau pour faire avancer la vie de la Communauté tout entière. En même temps, ils n’ont pas négligé ce qui était essentiel pour la vie de tous - « la prière et le service de la Parole ». Et ce qui est aussi important, ils sont restés unis.
C’est pareil dans la vie de notre Communauté paroissiale. On a l’EAP (Équipe d’Animation Pastorale) nommée par l’évêque. Le rôle de cet organisme ecclésial (à l’exemple de la première lecture) ce n’est pas seulement de résoudre tel ou tel problème ou répondre aux besoins d’une partie de la Communauté. Elle se réunit chaque mois, pour faire avancer la vie de toute la Communauté, grâce à l’Esprit du Christ, à l’unisson ; ce qui nécessite quelque fois d’essayer de créer quelque chose de nouveau.
2* Quelqu’un me dira : « c’est bien, mais nous sommes dans une situation difficile parce que nous devons attendre encore un mois pour célébrer ensemble la messe de Dimanche dans nos trois églises et nous n’avons pas trop le choix». C’est vrai, en regardant de l’extérieur (c’est-à-dire les aspects de vie qui ne dépendent pas de nous), nous ne pouvons pas faire grand chose. Cependant nous avons toujours le choix, notre choix libre. Alors regardons ensemble notre Évangile.
Notre Évangile d’aujourd’hui se trouve durant la Cène, le dernier repas que Jésus prit avec les douze Apôtres. Ce passage est situé après la scène où le Christ a déjà lavé les pieds de ses disciples. Le Christ est tout près de sa Passion ; Il le sait et eux « sentent » quelque chose. Et il semble que tous n’ont pas d’influence sur ce qui va se passer après – les décisions des Juifs, de Pilate, la réaction de la foule.
Dans ce contexte, Jésus dit : « que votre cœur ne se trouble pas ». Puis, Il ajoute : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ». Donc le Maître dit à ses disciples effrayés qu’Il sera présent d’une autre manière. Donc, s’il y a un chemin, on peut marcher. S’il y a le chemin, il existe le but. Nous sommes invités à tendre vers le même but, comme le Christ. Lequel ? C’est Dieu, le Père. Comment pouvons-nous l’atteindre ? En vivant en vérité notre vie telle quelle, sans faire semblant parce que cette vérité est capable de nous rendre libres (Jn 8, 31-32) pour nous amener à la Vie toujours nouvelle, inépuisable. La Vie qui ne dépend pas des décisions des autres, mais d’un choix de notre cœur.
Nous croyons que le Gouvernement (en France, en Pologne….) fait de son mieux pour le bien de tous. Et même si cela ne nous convient pas, nous les catholiques, est-ce que quelque chose de ce monde va décider à ma place que « je sois dans le Père, et que le Père soit en moi ».
Jésus passait beaucoup de temps dans la prière dans chaque circonstance de sa vie pour qu’Il puisse être dans le Père et le Père en Lui (par exemple : Mc 14, 36 ; Lc 6, 12 ; Lc 9, 29 ; Jn 11, 41-42).
Sœurs et Frères, à travers la vie de Jésus et son Évangile, nous sommes invités chaque jour à vivre notre relation avec Notre Père « en Esprit et en vérité » (Jn 4, 21-24). Grâce à cela, notre première Messe après le confinement sera une rencontre de deux cœurs et deux vies qui se cherchent sans relâche.

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Dieu notre Père, par ton Fils qui se donne chaque jour pour être « le Chemin, la Vérité et la Vie » et en l’Esprit Saint, nous trouvons déjà une demeure avec Toi. Tu es avec nous: « Si je marche au milieu des angoisses, tu me fais vivre (….) Le Seigneur fait tout pour moi ! Seigneur, éternel est ton amour : n'arrête pas l’œuvre de tes mains. {Ps 137(138), 7a.8} ».

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Bonne réflexion, bon Dimanche et comment dit-on « Bon appétit » en polonais, quand nous sommes réunis à table ? – sourire.


Sète 30.04.2020

Jn 10, 1-10, IV Dimanche de Pâques 2020

Sœurs et Frères

Nous sommes toujours dans le Temps pascal, alors je dis…. LE CHRIST EST RESSUSCITÉ ! …. Et vous répondez avec foi (et gentiment - sourire), comme la dernière fois

….. IL EST VRAIMENT RESSUSCITÉ ! ALLÉLUIA !

            Nous voici au quatrième Dimanche de Pâques. Ce Dimanche s’appelle aussi le Dimanche du Bon Pasteur et, traditionnellement, nous prions pour les vocations. Ça vous dit quelque chose n’est-ce pas ? - sourire. Notre Paroisse, c’est la Paroisse du Bon Pasteur, donc c’est la fête pour nous tous (prévue dans le calendrier paroissial le 17 mai avec le repas festif). Peut-être quelqu'un me dira ; « Bogdan, on sait très bien que Jésus est notre Pasteur. Vous n’êtes pas obligés, cette fois-ci, de perdre votre temps en travaillant d’arrache-pied devant l’ordinateur ; on pourra se faire un « télé apéro » et après se mettre à une grande table paroissiale (chacun chez soi). Et ça sera notre fête. C’est tellement évident, que Jésus est Bon Pasteur pour chacun et chacune de nous » - sourire.

            Mais ….. Qu’est-ce que cela signifie : « Il est bon Pasteur » pour nous ? Pourquoi le Christ et non pas quelqu'un d’autre ?

            Alors, en se penchant sur l’Évangile d’aujourd’hui, nous sommes avec Jésus au Temple de Jérusalem durant la fête des Tentes (le souvenir de la sortie des Israélites du pays d'Égypte). Jésus est au Temple qui, pour les Juifs, était leur centre cultuel et spirituel. Juste avant notre scène, Jésus a guéri un aveugle (chapitre 9, c’est notre IV Dim. du Carême le 22 mars), qui a reconnu en Lui l’homme envoyé par Dieu pour sauver son Peuple. Les pharisiens n’ont pas bien digéré cet acte de Jésus. Néanmoins, le Christ ne cesse de dialoguer avec eux et Il leur raconte la parabole du berger (v. 1-5).                                                          Cette image a été facile à comprendre parce qu’elle venait de leur culture, de leur vie quotidienne; il y avait de nombreux troupeaux à l’époque en Israël. En plus, elle était très connue dans l’Ancien Testament (voir : Ez 33 ; Is 40 ; Jr 23). Mais « eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait » (v. 6). Cette image, c’est un message à décoder, pas seulement par les auditeurs contemporains de Jésus mais par nous aussi.

            Pour s’approcher de cette image, il nous faut rappeler que les bergers, pendant la nuit, ont eu l’habitude de parquer leur troupeaux dans un enclos entouré d’un muret, et placés sur la protection d’un gardien. Au matin, les bergers venaient et appelaient leurs ovins pour les faire sortir à nouveau au pâturage. Les brebis les reconnaissaient à leurs voix. Elles ne se trompaient pas de berger.

            L’auteur de l’Évangile dit que les brebis suivent la voix de leur berger. Il ne s’agit pas de parole (c’est-à-dire de mots), il s’agit de la voix. Pourquoi c’est important ? La voix est quelque chose de « primal », elle est supérieure au mot. La voix, c’est un moyen de communication très personnel. Elle peut donner l'expérience de la proximité et de la sécurité, d’une relation intime et inexprimable. Tandis que le mot avec son contenu objectif peut exister en dehors d’une personne.

            Comme les pharisiens n’ont pas compris cette parabole, Jésus leur en donne une seconde (v.7-10) - Il est la porte des brebis. Par Lui on peut entrer et sortir. Il nous laisse libres. En plus, par Lui, nous trouverons toujours de quoi nous nourrir («  un pâturage »).

            Mais de quelle nourriture parle-t-Il ? De celle-là qui l’a nourri plus que tout autre chose. Une fois Jésus disait à ses disciples : « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre » (Jn 4, 34). La Voix de son Père pouvait toujours résonner en Lui. C’est ce que Jésus dit aux pharisiens, qui L’ont traité comme une menace. Cependant, Il est venu, non pas pour détruire leur vie, mais pour qu’ils aient la vie avec surabondance.

            C’était l’expérience de Pierre qui, devant tout le monde, témoignait de la vie qui agissait en lui (voir la première lecture). Il a dit à ses auditeurs ouvertement :                                        « Convertissez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ ».                           Se convertir, dans le langage biblique, c’est précisément se retourner, faire demi-tour.                       Ce n’est pas trop la mode de faire demi-tour aujourd’hui. Le monde autour de nous, nous suggère (dans notre travail, notre famille, etc.) : « tu dois avancer,  aller de l'avant, sinon tu seras laissé derrière, tu dois progresser, tu dois être informé, tu dois…….

            Mais nous, contrairement au monde, nous avançons quand nous faisons demi-tour. Nous faisons demi-tour pour trouver le sens du bien, le sens de notre vie. Nous le faisons pour retrouver la voix de notre Bon Pasteur parce qu’au travers de Lui, nous participons à la vie de Dieu, son Père et notre Père. Nous faisons demi-tour parce que nous sommes baptisés au nom de Jésus Christ pour que malgré nos faiblesses, nous agissions, au moins de temps en temps, au nom de l’amour de Dieu.

Alors, pourquoi le Christ et non pas quelqu'un d’autre, est notre Bon Pasteur ? Parce qu’Il s’est offert pour la vie de chacun de nous. Parce que, d’abord, Il s’est laissé guider en suivant la voix de son Père. Parce que le soin du Christ pour nous est particulièrement personnalisé et adapté à notre contexte de vie. Et, enfin, personne n’est capable de nous introduire dans la relation avec notre Père comme Lui. Parce que…….(à vous de donner votre raison) ……

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Dieu, notre Père, guide-nous vers le vrai bonheur ; Seigneur Jésus donne-nous des pasteurs selon ton cœur ; Esprit Saint, inspire-nous pour chercher la Voix qui nous conduit vers le bonheur impérissable.

Dieu, notre Père, nous te demandons pour notre Paroisse qu’elle soit un lieu où se fait entendre ta Voix.

Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

Bon Dimanche, bon fête pour toute notre Paroisse !

Les annonces :

1. Pendant le confinement, nous entendons souvent cette phrase : « prenez-soin de vous ; prends soin de toi ». Comme Jésus notre Pasteur prend soin de nous, nous sommes invités toujours à « prendre soin de quelqu'un » d’autre. Donc, comme cela a été initié au début du confinement, nous pouvons toujours prendre des nouvelles par téléphone. En faisant des courses, je peux demander à mon voisin âgé, seul, malade, s’il n’a pas besoin de quelque chose. Tous ceux qui ont Internet avec l’imprimante, vous pouvez imprimer les messages importants de la Paroisse ou de l’Église et les glisser dans la boite aux lettres de nos paroissiens ou des voisins (par solidarité) qui n’en ont pas.

2. Comme c’est la fête de notre Paroisse, nous pouvons nous permettre au repas de midi une petite gourmandise avec modération – sourire. Smacznego à table festive.


Sète 23.04.2020

Lc 24, 13-35, III Dimanche de Pâques, Réflexion 2020

LE CHRIST EST RESSUSCITÉ ! …. Et vous répondez avec foi (et gentiment - sourire), comme la dernière fois ….

IL EST VRAIMENT RESSUSCITÉ ! ALLÉLUIA

Sœurs et Frères

            Ce Dimanche, nous avons un récit qui se trouve seulement dans l’Évangile selon Saint Luc. Nous voyons alors deux disciples de Jésus qui quittent Jérusalem, l’endroit de leur grande défaite personnelle. Accablés, écrasés, ils sont en route vers Emmaüs.

            De quoi parle cet Évangile ? Vous pouvez dire que, encore une fois, le Christ apparaît aux siens pour les convaincre qu’Il est vivant. Ce n’est pas faux – sourire.

Mais pour moi, cette fois-ci, il parle très bien, de l’Eucharistie (la Messe). Et je sais très bien que maintenant je dois défendre mon point de vue. Peut-être cette réflexion sur cet Évangile nous permettra de changer notre regard sur notre assemblée dominicale ?

Donc on se met en route ensemble, d’accord ?

1. Pour commencer, chaque Dimanche (« c’est-à-dire le premier jour de la semaine », v. 13) nous nous rendons à l’église pour fêter la Résurrection de notre Seigneur Jésus Christ et c’est la raison pour laquelle nous sommes invités à aller à la Messe ce jour-là.

2. « Ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé. Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux » (v. 14-15).

            Peut-être pensons-nous que nous allons à l’église pour nous approcher du Christ (y compris de Dieu et de l’Esprit Saint). Mais, avant tout, c’est le Christ qui se joint à la vie de chacun et de chacune de nous.

3. « De quoi discutez-vous en marchant ? ». Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela…….., « des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur » (v. 17-24).

            Le Christ s’approche de tout ce que nous avons vécu les derniers jours, soit disant « la semaine dernière » et qui nous tient à cœur: nos joies, nos déceptions, nos espoirs perdus, toutes les choses dont nous ne sommes pas fiers……. Au début de la messe, nous ouvrons nos cœurs et nous confessons tout à Dieu et devant nos frères. C’est notre préparation pénitentielle pour que notre rencontre avec le Ressuscité soit sincère, profonde et fructueuse.

4. « Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! (……) Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait » (v. 25-27).

            Nous voici à la première table avec le Christ, à une grande partie de la messe qui s’appelle Liturgie de la Parole. Nous écoutons la Parole de Dieu avec l’homélie qui nous permet de mieux comprendre ce qui concerne le message de Dieu et notre vie. Pour répondre à cette Parole nous disons notre Profession de foi (souvent le Symbole des Apôtres) et nous prions pour tout le monde (c’est la Prière universelle).

5. « Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous. » (…) Il entra donc pour rester avec eux. Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna » (v. 28-30).

            On a déjà goûté la richesse de la Parole de Dieu et nous voulons que le Christ reste encore avec nous. Donc nous sommes unis à la deuxième table avec Lui. Cette grande partie de la messe s’appelle Liturgie eucharistique.

            Quand l’hostie est déjà consacrée, le prêtre la rompt. Ce petit geste - la fraction du pain - c’est le Christ qui chaque jour, par amour pour nous, se laisse rompre, briser. Celui-là qui a affronté la haine, l’abandon, la mort pour que nous découvrions et vivions l’amour de Dieu. Le Christ se donne à nous comme le pain pour que nous devenions le pain du partage.

6. « Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. (….) « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous (….). À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « Le Seigneur est réellement ressuscité (….), ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain » (v. 31-35).

            Nous voilà à la fin de la messe et nous pensons quoi……., revenir à la maison…… ? Ce n’était pas le cas de ces deux disciples. Regardons encore une fois la fin de ce récit :

            Nous lisons que le Christ a « disparu à leurs regards ». Le texte original précise que Jésus est devenu invisible. Cela ne signifie donc pas qu'Il a cessé d'être présent, mais seulement que sa présence a changé.

            Et après nous lisons que ces disciples « se levèrent et retournèrent à Jérusalem ». « Se lever » ici signifie non seulement le changement de leur position, mais indique également une nouvelle qualité de vie de ces deux disciples. Ce verbe sous forme de nom signifie essentiellement résurrection (terme grec anastantes). Alors, ils ont vécu leur propre résurrection à tel point qu’ils n’ont pas eu peur de revenir à Jérusalem, c’est-à-dire à l’endroit de leur grande défaite personnelle, là où ils ne savent pas encore quelle sera leur situation. Alors, il n’y avait pas grand chose qui changeait autour d’eux, mais ils sont retournés à Jérusalem avec le cœur vivant ! Et ils ont témoigné de leur rencontre avec Jésus.

            Dans ce contexte la messe finie, ce n’est pas la fin. Ce n’est que le début pour nous, ses disciples. Après chaque messe nous sommes envoyés pour témoigner de notre rencontre personnelle et communautaire avec le Christ. Même si nous nous retrouvons dans le même contexte quotidien, nous pouvons le vivre avec une nouvelle espérance qui se renouvelle chaque Dimanche. Chaque Dimanche « c’est-à-dire le premier jour de la semaine », nous pouvons vivre notre rencontre avec le Ressuscité parce que nous sommes baptisés dans la mort et la résurrection de Jésus de Nazareth. Et si nos propres réalités (notre propre « Jérusalem ») nous accablent et si l’avenir nous fait peur, le Ressuscité est là. Il suffit seulement de se mettre en route………..

            Conclusion, nous ne sommes pas la Communauté qui se rassemble chaque Dimanche autour d’un rite pour se souvenir de quelque chose que d’autres ont vécu plus deux mille ans avant nous. Mais nous sommes invités à plonger dans la Résurrection du Christ pour vivre la nôtre.

           

            Seigneur Jésus, Saint Paul Apôtre dans sa lettre aux Éphésiens dit : « Laissez-vous guider intérieurement par un esprit renouvelé» (Ep 4, 23-24). Nous croyons que c’est possible grâce à la force de Ta Résurrection.

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* Nous avons lu que les cœurs des disciples brûlaient en eux, quand Jésus parlait avec eux et leur ouvrait les Écritures. Peut-être ce qui brûle en vous quand je dis mon homélie, c’est plutôt votre cerveau parce que votre frère Bogdan « parle français comme une vache espagnole » (heureusement on ne dit pas la vache polonaise) – sourire. Cela nous vous empêche pas de prier pour lui pour qu’il prêche d’un cœur brûlant ; n’est-ce pas ? - Merci d’avance.

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Bonne réflexion, bon Dimanche et……… Smacznego (Bon appétit) ! à table – sourire.


Sète 17.04.2020

Jn 20, 19-31, II ème dimanche de Pâques, homélie 2020

LE CHRIST EST RESSUSCITÉ ! ….Et vous répondez avec foi (et gentiment - sourire)….

IL EST VRAIMENT RESSUSCITÉ ! ALLÉLUIA

Sœurs et Frères

            Aujourd’hui ensemble, nous célébrons dans l’Église catholique le deuxième Dimanche de Pâques qui s’appelle ainsi « Dimanche de la Divine Miséricorde ». Cette fête a été introduite par le Pape Jean Paul II en 2000, pendant la canonisation de sainte Faustine Kowalska. Le mot miséricorde n’apparaît pas dans cet Évangile selon Saint Jean, alors qu’on appelle ce jour dimanche de la Divine Miséricorde. Peut-être que c’était mieux pour ce dimanche de choisir un autre Évangile, par exemple celui de Saint Luc où Jésus dit: « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » (Lc 6,36).

            Mais, quelqu’un pourrait dire : « cet Évangile d’aujourd’hui est enfin un peu plus proche de notre vie quotidienne » : les disciples « étaient verrouillés par crainte des Juifs » et quant à nous, nous sommes confinés et nous avons pas mal d’inquiétudes. C’est vrai, nous pouvons trouver quelques points communs entre les disciples et nous-mêmes, mais il y a plus important et plus pertinent. Alors, ‘voyons voir’ comme on dit en France – sourire.

            Ce récit de l’Évangile selon Saint Jean, c’est une première rencontre de Jésus Ressuscité avec ses disciples, après sa Passion et sa Mort. Donc Il entre dans la maison, malgré les portes verrouillées, et Il voit les siens qui ne savent pas quoi faire. Ses disciples sont désespérés, complètement perdus, emmurés par la crainte. Le Ressuscité entre et il dit quoi…….. ? Il dit : « La Paix soit avec vous ». Aucun reproche, aucune  remarque, aucune allusion à leur comportement juste « quelques jours avant » (vous vous souvenez qu’ils L’ont renié, abandonné et, même à Gethsémani, ils n’ont pas eu la force de veiller seulement une heure avec Lui – Mt 26,40).

           

            Le Christ se tint au milieu d’eux, on peut dire au centre de leur mort intérieure et Il dit deux fois « La Paix soit avec vous ». Il leur donne quoi, au juste ; la paix ? Quelle paix ? Le mot : la « paix », c’est un équivalent du terme hébreu «shalom». Nous le connaissons n'est-ce pas ? C’est une salutation habituelle chez les Juifs. Cependant, il a une signification plus large qu’un simple « bonjour ». «Shalom» est lié avec Dieu parce que dans la Bible, la paix signifie l'accomplissement, la bénédiction, le pardon et la réconciliation.                               Alors qu'est-ce que Jésus donne aux siens ? Il leur donne quelque chose qu’Il porte toujours en Lui – la paix qui vient de sa relation avec Dieu ; quelque chose que personne ne peut Lui prendre ou ajouter de sa part pour l’agrandir. Et comme Jésus a promis à ses disciples avant : « ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne » (Jn 14,27-31a).

            Il leur donne encore quelque chose qui n’est pas de ce monde. Nous lisons qu’Il ‘souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint ; ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis. Ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus »’. Il souffla (Jn 20.22) - « Le verbe grec évoque la première création de l’homme (Gn 2,7) et suggère qu’il s’agit d’une nouvelle création, d’une véritable résurrection (Ez 37,9 ; Rm 4,17). L’Esprit sera la puissance de salut que les disciples manifesteront désormais en communion avec Jésus (voir 15,26-27 ; 17,17-19) *». Alors, utilisant ce mot du livre de la Genèse (Gn 2,7), Jean souligne que par son Esprit, Jésus inaugure une création nouvelle. C’est-à-dire que Jésus renouvelle la vie de ses disciples ; ils sont ressuscités.

            Alors, Sœurs et Frères, ce que le Christ nous offre aujourd’hui, ce n’est pas la tranquillité, pas la vie sans problèmes et sans dilemmes, pas la date sûre de la fin de notre confinement. Il nous donne sa paix et son Esprit pour que, en vivant la période du confinement comme les autres, nous soyons au-delà du confinement ; pour que nous soyons, malgré tout, les témoins de son amour et de son pardon, de la vie nouvelle en Jésus Ressuscité et avec Lui.

            Et le dernier « détail ». Dans la première phrase de ma réflexion, j’ai parlé de la Divine Miséricorde. Il s’agit de Dieu qui se penche sur notre misère avec son cœur. Quelle est la plus grande misère dans notre vie ? C’est de se méfier de son pardon et de son amour infini.

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            Dieu notre Père, la Résurrection nous dépasse, la vie qui vient de Toi nous dépasse ! Mais Tu es là pour nous, comme Tu étais toujours pour ton Fils. Nous ne savons pas comment Te remercier pour Tes merveilles.

 

En toute simplicité de nos cœurs, en partageant la joie des Apôtres, nous pouvons dire :  

« Qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui, le fils d’un homme, que tu en prennes souci ?

Tu l’as voulu un peu moindre qu’un dieu, le couronnant de gloire et d’honneur » (Ps 8, 4-5).

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Bonne réflexion, bon Dimanche et……… Smacznego à table – sourire.

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* selon la référence de TOB - Traduction œcuménique de la Bible, édition cerf 2012.

dimanche de Paques 2020


 

Sète 08.04.2020

Réflexion, Pâques 2020

Frères et Sœurs

            Nous voici à Pâques, une grande Fête qui dure trois jours, où nous allons vivre la Passion, la Mort et la Résurrection de Jésus, dans un contexte complètement bouleversé.

            Nous, les êtres humains, qui nous croyons malins pour gagner toujours d’avantage, nous avons délocalisé certains systèmes de production, parce qu’ailleurs c’est moins cher.                                      Nous qui prétendons décider qui a droit à la vie, quel enfant aura la chance d’avoir un père et de connaître ses racines (voir toute la loi bioéthique), nous sommes déséquilibrés tous par ce COVID-19. Il touche les gens sans faire de distinction de couleur de peau, de culture, de niveau de revenu, de poste occupé ou de religion. Ce virus, invisible à l’œil nu « se moque » de nous et il nous a fait nous confiner, et nous a obligés à changer notre mode de vie quotidienne.

            Donc, qu'est-ce que nous avons à fêter, nous, les Catholiques ? Surtout que nous ne pouvons pas rejoindre notre curé et notre communauté pour cette belle et unique célébration !

Dans ce cas, il nous reste à nous plonger brièvement dans la liturgie de la Parole de Dieu durant cette Fête.

Le dernier repas

            Ce jour là, nous entendons toujours le même Évangile (Jn 13, 1-15). Jésus prend le dernier repas avec se disciples, et, à un moment donné, il fait un geste surprenant, Il leur lave les pieds.

Lui, très célèbre Rabbi, accomplit le geste qui, à cette époque-là, était réservé aux serviteurs ou aux esclaves. Jésus leur donne cette explication : « vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous » (Jn 13,14-15). Jésus, Celui-là qui s’est toujours dévoué au service des autres, nous invite à accepter de faire partie de cette communauté autour de Lui. La communauté qui n’est pas composée de gens parfaits. Mais qui, par leur métiers, leur talents, peuvent se servir mutuellement, sans distinction, sans à priori, sans restriction, sans prévention.

* Jésus, dans ce temps de confinement, nous te remercions pour tous ceux qui s’exposent pour sauver et améliorer la vie d’autrui : le personnel médical, les policiers, les personnes qui font les courses pour les personnes âgées, pour tous ceux qui ne restent pas indifférents à ce qui se vit dans le monde présent, pour les personnes qui……….

La Passion

Tous les ans, chaque Vendredi Saint, nous lisons la même Passion selon Saint Jean (Jn 18, 1 – 19, 42). Nous sommes déjà après ce dernier repas, dans le jardin où tout commence. Jean, comme chacun des Évangélistes, a ses accents propres.

            Chez lui, nous voyons le Christ qui maîtrise parfaitement la situation ; à commencer par son arrestation ; quand Il est devant les autorités Juives et devant Pilate – fonctionnaire romain , jusqu’à sa mort. À ce moment là, contrairement aux trois autres Évangiles (Matthieu, Marc et Luc), le Christ dit : « Tout est achevé », comme si sa mission s’était accomplie. Et « Il remit l’esprit » (Jn 19,30), c’est-à-dire que Jésus fait le don de son Esprit au monde. Alors Jésus est parfaitement libre !

            Comment cet homme qui semblait être « confiné » par la jalousie, la haine et le pouvoir des autres, avait-il réussi à être libre ? Juste une seule citation du même Évangile où Jésus parle de sa vie : « Personne ne me l’enlève, mais je la donne de moi-même ; j’ai le pouvoir de la donner et j’ai le pouvoir de la recevoir à nouveau : tel est le commandement que j’ai reçu de mon Père ». Il ne s’agit pas d’une autonomie, d’une indépendance complète. Il est libre parce que, chaque jour, Il est en communion avec son Père (Jn 10,18). Il n’a jamais craint d’être dépendant de Lui et de faire sa volonté. Jésus est fidèle, chaque jour, au grain de moutarde (Mt 13,31-32) de l’amour infini de Dieu, qui a grandi chaque jour en Lui.

* Jésus, tu es solidaire avec les plus vulnérables de notre monde. Nous te prions pour tous ceux qui : sont confinés par leur prochain ; ceux qui sont persécutés à cause de leur couleur de peau, de leur culture, ou de leur religion ; ceux qui sont blessés dans leur chair ; ceux qui souffrent de la dérision ; ceux qui désespèrent de la vie, ceux qui meurent abandonnés.

            Et nous t’en supplions Jésus ; quand nous tombons à cause de notre faiblesse, donne-nous de reprendre vie par ta Passion. Et si mon prochain tombe à cause de mon péché, de ma faiblesse, de ma petitesse, donne lui…… ……... et donne-moi par ta Passion…………...

Vers la vie

            La mort a fini son œuvre. Tout est fini ? Il paraît que oui……….. ; pour nous, plus deux milles après, avec notre foi, c’est évident que ce n’est pas fini. Cependant, pour les femmes qui se précipitent au tombeau de Jésus, (voir l’Évangile de la Veillée Pascale - Mt 28, 1-10 ainsi que le Dimanche de Pâques - J 20, 1-9) tout est fini. Elles n’attendaient pas « grand-chose ». Elles sont allées encore une fois se mesurer à la mort de leur Maître, peut-être à leur tristesse, et à leur déception. Elles ont pu constater le vide du tombeau. Quelle mauvaise surprise.....Nous savons, comment s’est finie cette histoire ; une autre « surprise » s’est produite – Il est ressuscité, Il est vivant ! La Vie a vaincu la mort !

            Il est ressuscité, vraiment ? Nous n’avons aucune preuve. C’est vrai, mais bizarrement Pierre, celui-là qui « à l'instant » aura renié trois fois, Jésus, en disant : « je ne le connais pas », dit publiquement : « Et nous, nous sommes témoins de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Celui qu’ils ont supprimé en le suspendant au bois du supplice, Dieu l’a ressuscité le troisième jour » (voir 1ère lecture Dim. de Pâques - Ac 10, 34a.37-43).

On parle de Pierre qui lui-même est ressuscité. Il n’a pas récupéré la vie ; il était vivant physiquement, mais mort intérieurement. Donc, il avait besoin d’être ressuscité ! Dans son cas (et les autres disciples aussi) il ne s'agissait pas d'être plus courageux qu'avant. Il s’agissait de commencer une nouvelle vie dans la perspective de la présence permanente du Christ Ressuscité.

            Et nous les chrétiens, confinés par un invisible virus, qu'attendons-nous ? La fin du confinement pour mener notre vie comme avant ? C’est vraiment tout ? Un jour, ce pénible COVID-19 va reculer et le confinement sera fini. Si tu n’attends que cela, alors tu n’as pas besoin de la Résurrection !

            Quand on parle de la Résurrection, il ne s’agit pas de reproduire sa vie, de la reprendre comme avant. Il s’agit de la vie nouvelle gérée par la dimension de la Résurrection. Pour cela il est nécessaire de dévoiler (même pleurer comme Pierre) devant Dieu toutes sortes de morts qui abîment ma vie. Ce sont peut-être : mes échecs personnels ; mes illusions qui me disent : tu peux arriver tout(e) seul(e) ; mes masques : de bon catholique, homme bon, bon mari, bonne épouse, bon père (bonne mère)  ;…………. ; toutes les choses que je cache dans un trou même devant moi-même, parce que je préfère vivre avec, plutôt que d’y faire entrer le rayon guérisseur qui vient du Christ ressuscité.

            Frères et Sœurs, il n’y a pas de vie sans passer par la mort. La porte de la Vie est ouverte pour toujours et sans condition pour tous par Jésus de Nazareth. Chacune et chacun de nous est destiné à avoir part à Sa résurrection. Pour nous, qui portons, grâce à Lui, le nom de Chrétiens, la Vie est toujours là, dans chaque confinement et bien au-delà.

            Nous ne devons pas réinventer notre vie à nouveau. Elle est dans la soif de notre âme et le désir de notre cœur.

* Sois loué, Dieu mon Père parce que tu me donnes chaque jour ton Fils ressuscité, tout pour bien vivre et pour aimer.

LE CHRIST EST RESSUSCITÉ ! IL EST VRAIMENT RESSUSCITÉ ! ALLÉLUIA !

JOYEUSE FÊTE DE PÂQUES

Frère Bogdan


 

Sète 04.04.2020

Réflexion du P. Bogdan Dimanche des Rameaux 2020. Mt 21, 1-11 et Is 50, 4-7 ; Ps 21 (22), 8-9, 17-18a, 19-20, 22c-24a ; Ph 2, 6-11Mt 26, 14 – 27, 66.

Chères frères et Sœurs

            Nous voici au Dimanche des Rameaux sans rameaux, sans messe mais avec la Parole Dieu, qui espère trouver sa demeure dans nos cœurs, et notre temps.

            La Parole de Dieu est toujours vivante, même dans ce contexte de confinement (dans mon imagination, je vous vois tous sur le parvis de l’église avec vos rameaux et vos sourires – sourire).

           Or, ce Dimanche nous commençons inhabituellement par l’Évangile, le récit de l’entrée triomphale du Christ à Jérusalem (Mt 21, 1-11). Évidemment nous sommes déjà plus de deux mille ans après tous ces événements. Nous savons déjà que Jésus est tout proche de sa Passion et de sa Résurrection. Mais la foule, à Jérusalem, ne le savait pas. Cependant nous pouvons avoir quelque chose en commun avec ces gens qui, pour toujours, resteront pour nous anonymes. Même si nous avons des difficultés à les rejoindre dans cette scène où beaucoup étendent sur le chemin leurs manteaux, pendant que d'autres étalent des feuillages coupés dans la campagne. Ce geste manifestait en Israël l’hommage rendu en l’honneur du nouveau roi d’Israël. Alors, Jésus est accueilli comme un Roi. Le peuple crie « hosanna » en l’honneur de Jésus. Ce mot exprime la joie, la glorification pour l’arrivée du Roi. Ce mot originaire de la langue hébraïque « hoshana » signifie aussi prière à Dieu et salut venant de Dieu.

            Avec eux nous pouvons crier avec joie : « Hosanna au fils de David ! ». La foule croyait qu’un descendant de David, sur qui reposerait l'Esprit du Seigneur, mettrait un terme à la domination extérieure. Beaucoup d'entre eux espéraient que Jésus les libérerait de l'empire Romain. Justement Jésus était venu pour les libérer, mais pas comme ils le pensaient.

            En se penchant sur la première lecture et le psaume, nous avons deux textes qui nous relions, dans notre tradition, à Jésus – le Serviteur parfait de Dieu. Il a excellemment été à l’écoute de Dieu et a suivi sa volonté. Jésus suit le chemin de Dieu, il tient bon malgré tout ; ceci est exprimé par ce verset « j’ai rendu ma face dure comme pierre » (Is 50,7).

            Quant au psaume 21/22 c’est une chanson d’action de grâce adressée à Dieu (il faut le lire tout entier).

            Ces textes écrits quelques siècles avant J.C. sont plutôt une préfiguration du Christ. Ils parlent du Peuple Élu – Israël – qui a été exilé à Babylone et qui a été souvent persécuté. Malgré tout cela, malgré le « silence de Dieu » (« Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Ps 21/22,2)) le « Reste d’Israël » a crié vers Lui. En dépit de tout cela, ils ont prié et ont étaient capables de louer leur Dieu. Quel rapport avec nous ? Ils ont été des gens ordinaires, infidèles, faibles, exposés à toutes les tentations du monde, privés du culte au Temple. Et malgré tout ils n’ont pas abandonné l’amour de Dieu et ses promesses.

Mais alors ! Quelle bonne nouvelle pour chacun et chacune de nous !

            Cela veut dire quoi ?

            Aujourd’hui nous découvrons ensemble à quel point notre vie communautaire, familiale et personnelle peut être déstabilisée. Mais, nous avons notre monde intérieur qui nous pousse toujours vers la Vie. Qui nous dit : « tu es confiné, mais tu n’es pas abandonné ». Et tant que je m’appuie sur ma vie intérieure, les événements venus de l’extérieur peuvent me perturber, me questionner mais pas me détourner du vrai chemin de ma vie. Tout peut s’effondrer, mais pas le cœur qui est à l’écoute de Dieu, qui met sa confiance en Lui.

            « Alors, qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ? l’angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le glaive ? » (Rm 8,35), le confinement……... ?

Hosanna au fils de David !

Quelques questions pour la méditation personnelle :

1. Qui me sépare ou qui pourra me séparer de l’amour du Christ ?

2. Est-ce que dans mon cœur, je suis prêt à crier « Hosanna au fils de David ! » ?

3. Est-ce que je suis prêt à me mettre près de quelqu'un qui est condamné injustement, qui souffre ?


Sète 03.04.2020

Chères frères et Sœurs

            Nous voici au Dimanche des Rameaux. Confinés, mais réunis toujours près du Seigneur, unis par la prière et des gestes de solidarité. Ce dernier Dimanche du Carême, nous conduit directement à la Semaine sainte. Encore une fois nous fêterons la fête la plus importante dans l’Église catholique. Quelle chance, quelle joie pour nous qui portons le nom de chrétiens !

            Perturbés par le coronavirus, pour la première fois dans la vie de chacun de nous, nous ne pourrons pas célébrer cette fête ensemble dans nos trois églises à l’unisson d’une seule Paroisse. Mais ce fameux Covid-19, qui nous prive des célébrations, ne peut pas fermer nos cœurs et notre propre désir de rencontrer Le Ressuscité qui a souffert et est mort pour chacun de nous.

Zut alors ! On ne peut pas s'arrêter juste avant l'arrivée !

Alors, comment fêter Pâques chez soi ?

            Comme vous savez, chaque curé est invité à célébrer Pâques dans sa Paroisse. En commençant par le Dimanche des Rameux, je vais le célébrer à 10h30 dans une église de notre Paroisse (évidemment il n’y aura pas de bénédiction des Rameaux).

            Pour le Triduum ; la messe du Jeudi Saint, la célébration du Vendredi Saint et la messe de la Vigile Pascale seront célébrées à 18h30 en communion avec notre diocèse. Le Dimanche de Pâques je célébrerai dans notre Paroisse à 10h30 dans une église paroissiale.

            Si vous souhaitez être en communion avec nos évêques et avec moi, je vous demande d’allumer une bougie lors de chaque célébration et de la mettre à vos fenêtres.

Voici le message du diocèse où vous trouverez les liens sur internet :

 

A l’attention des curés et/ou responsables de paroisse

            « Depuis le début du confinement, chaque dimanche à 10h30 Mgr Guellec ou Mgr Carré préside la messe à la Cathédrale, retransmise en direct sur les médias diocésains. Pour la Semaine Sainte, les messes du Jeudi Saint, Vendredi Saint et de la Vigile Pascale seront célébrées à 18h30 à la Cathédrale de Montpellier. Elles seront retransmises en direct sur les médias diocésains.

Pour les regarder, plusieurs possibilités :

Ces informations sont à partager largement. La page Facebook du diocèse (Diocèse de Montpellier - Eglise catholique) contient aussi de nombreuses ressources, n’hésitez pas à les utiliser ».

***

Pour nos enfants - voici le lien d'un très bon site :https://www.theobule.org/toutes-nos-videos

***

            Pour ceux qui n’ont ni KTO ni internet et qui voudraient être en communion, peuvent se joindre à nous (les évêques et moi), ils  peuvent célébrer ces fêtes en suivant les déroulements préparés par la Conférence des Évêques de France (Pastorale Liturgique et Sacramentelle). Vous les trouverez dans ce dossier. Là se trouve le Chemin de Croix, j’aimerais que nous le célébrions (chacun chez soi) le Vendredi Saint à 15h.

***

            Comme je vous l’ai écrit, il n’y aura pas de bénédiction des Rameaux ; c’est une chose qui est importante même pour des personnes moins pratiquantes. Dans ce cas, je vous invite à mettre un tissu blanc ou bien de vrais rameaux (palmes, olivier, laurier ou buis) accrochés aux fenêtres (les enfants peuvent dessiner un Rameau et le coller sur une vitre). Ceci pour que Jésus sache que là habitent des chrétiens qui l’attendent impatiemment – sourire.

Bon Dimanche des Rameaux et bonne santé à tous,

Votre frère (pas seulement dans le confinement), Bogdan

P.S. Je suis à votre entière disposition si vous souhaitez plus d’informations ou de l’aide. Si quelqu'un n’a pas la possibilité d’imprimer le programme des cérémonies, n’hésitez pas à me contacter par mail ou par téléphone, on trouvera la solution – sourire.


Célébration pénitentielle dans notre Paroisse, le mercredi 31.03.2020

Sète 30.03.2020

 Chères Frères et Sœurs                                                                                 

Chaque Carême, dans notre Communauté paroissiale, tous ensemble, nous sommes invités à vivre la Célébration pénitentielle, avec la possibilité de recevoir le sacrement de la réconciliation (comme on dit la « confession ») pour se réconcilier avec Dieu, soi-même et son prochain. L’exemple de cette célébration, nous pouvons le trouver dans l’Ancien Testament. Le peuple élu, nos Frères aînés dans la foi, a vécu « Le jour du Grand Pardon » - Yom Kippour (voir dans la Bible le livre Lévitique, chapitre 16). Depuis, les Juifs le fêtent chaque année.

            Mais hélas, nous sommes tous confinés. Cependant, nos cœurs ne sont pas confinés, n’est–ce-pas ? Et la Grâce de Dieu non plus ! - sourire. Alors, je nous invite à nous réunir tous ensemble (seul, en famille, en communauté) pour vivre notre Grand jour du Pardon paroissial. Nous pouvons le faire à la base de la Parole de Dimanche dernier (V Dimanche du Carême - Ez 37, 12-14 ; Jn 11, 1- 45).

Pourquoi j’ai choisi ces textes ?

            Dans la première lecture, ainsi que dans l’Évangile, nous trouvons l’image du tombeau. Le tombeau, c’est le symbole de quelque chose qui est fini, qui est plus fort que nous, sur lequel nous n’avons pas de pouvoir.

            Quelque chose qui est plus fort que nous aussi, c’est notre péché. Le péché grave peut être comparé à une tombe qui nous enferme dans son obscurité. C’est une cause de la «mort de notre l'âme». Par conséquent, il nous sépare de Dieu, de nous-même et de notre prochain. Même si quelqu'un se dit : « je n’ai rien fait de grave, il n’y pas de distance entre moi et l'amour de Dieu » ; il est toujours d’invité à perfectionner son amour envers Lui, soi-même et son prochain. C’est-à-dire à avancer sur le chemin de la sainteté. C’est la raison pour laquelle notre Église catholique nous parle encore du péché véniel (c'est-à-dire « de faible importance ou commis sans se rendre compte du mal »(Wikipédia)). Cette sorte de péché peut être comparée aux des bandelettes qui ont lié les pieds et les mains de Lazare, ainsi que le suaire qui a enveloppé son visage. Après son « réveil », Lazare était en vie, mais il ne pouvait pas en profiter en toute plénitude.

            Nous nous tournons vers le Christ parce que Jésus n’a pas peur de venir sur nos tombeaux pour les ouvrir. Il n’a pas peur de la mauvaise odeur de nos péchés. Il a la force de nous aider à nous débarrasser de toutes nos bandelettes et de nos suaires. Il a franchi la frontière de la mort en laissant ouverte pour toujours la porte de la vie, de notre vie.

Je mentionne la date déjà choisie – mercredi 31 mars à 18h (si c’est possible) près d’une bougie allumée qui symbolise la présence du Christ parmi nous, et notre unité. Que l’ouverture de nos cœurs, nos âmes et nos esprits se fasse unanime devant Dieu et l’Esprit Saint – le souffle de discernement plein d’amour. Pour vous aider un peu, j’ai préparé l'examen de conscience (qui n’est qu’un schéma d’exemples) et le déroulement de la célébration. Je demande aux adultes d’aider les enfants. Le thème de notre célébration, c’est le TEMPS, dans ce contexte du confinement.

Voici donc un petit schéma de la célébration pénitentielle dirigée soit par un Père soit par une Maman à la base de la première lecture et de l’Évangile (voir 5ème Dim. du Carême).

            Vous pouvez vous installer dans un salon, en rond. On commence par le signe de Croix et on allume (un enfant par exemple) une bougie (bougie qui symbolise pour nous le Christ – la Lumière du monde et notre union) près d’une Croix. On peut, spontanément invoquer l’Esprit Saint. Après le « dirigeant » lit la prière d’ouverture :

- Seigneur notre Dieu, tu nous as révélé en Jésus La source de la vie. Ouvre nos esprits et nos cœurs à ta parole afin que, en nous reconnaissant pécheurs, nous soyons ouverts à ta miséricorde et devenions témoins de ton pardon. Par le Christ, Jésus, notre Seigneur.  R/ Amen

Liturgie de la Parole

On lit les lectures (une lecture ou l’Évangile ou lesdeux - Ez 37, 12-14 ; Jn 11, 1- 45),

Examen de conscience en silence (sans énumérer ses péchés)

1. TEMPS pour Dieu

Je ne peux pas aller à la messe le Dimanche. Est-ce que la Messe me manque ? Confiné chez moi, j’essaie de fêter ce « Jour du Seigneur » en utilisant les moyens que l’Église me donne (messe télévisée, internet, radio, propositions de ma Paroisse) ?
Je médite la Parole de Dieu dans le silence pour qu’elle touche mon esprit et mon cœur ?
Est-ce que j’ai envie de me réunir avec mes proches autour de la liturgie de la Parole (en laissant tous nos activités) ?
Ai-je évité le travail non indispensable le dimanche ?
Ai-je marqué le vendredi par une privation ou un effort particulier ?
En profitant du temps libre est-ce que je prolonge ma prière personnelle ? Est-ce que Dieu est vraiment mon appui ?

* Entre 5 et10 minutes de pause

2. TEMPS pour mon prochain

Obligé(e) de rester à la maison, ai-je partagé la vie avec ceux qui vivent avec moi ?                                           Selon mon âge et ma situation, ai-je obéi à mes parents et les ai-je respectés ?
Ai-je participé aux tâches et aux charges familiales ?                                                                                             Selon mon âge et ma situation, ai-je fait mes devoirs ?

Ai-je souhaité du mal à mon prochain ?
L’ ai-je blessé par mes paroles ou mes actes ?
Quelles paroles sortent de ma bouche : les plaintes, les railleries, les lamentations sur les conditions de vie ou des paroles bienveillantes, des paroles valorisantes ?

Ai-je aidé mon prochain à vivre (j’ai proposé un coup de main à quelqu’un qui est dans le besoin - les personnes âgées, isolées, etc.) ?
Ai-je pris mes responsabilités dans la vie sociale en respectant les règles du confinement (5 Gestes "Barrière", etc.) ?

* Entre 5 et10 minutes de pause

3. TEMPS pour moi-même

Rester tout la journée à la maison, me suis-je fait du mal à moi-même par des excès de table, de tabac, d’alcool, d’internet, de téléphone, de télévision, de plaisirs sous toutes les formes ?
Ai-je été paresseux ? Me suis-je mis en colère ? Me suis-je reposé et soigné quand il le fallait ?

* Entre 5 et10 minutes de pause

Prière communautaire de confession :

Ensemble, reconnaissons-nous pécheurs. Et, avec humilité et confiance, demandons au Christ, notre Sauveur, d’intercéder pour nous auprès du Père : puisque nous sommes ses enfants bien-aimés, qu’il daigne pardonner toutes nos fautes et nous purifier de tout Mal, disons ensemble :

 - Je confesse à Dieu tout-puissant, je reconnais devant mes frères que j’ai péché en pensée, en parole, par action et par omission.

Oui, J’ai vraiment péché. C’est pourquoi je supplie la bienheureuse Vierge Marie, les anges et tous les saints, et vous aussi mes frères, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.

Monition : « Maintenant prions Dieu, notre Père, avec les paroles mêmes que le Christ nous a enseignées, pour qu'il nous pardonne nos péchés et nous délivre de tout mal » :

Tous : Notre Père …

Oraison finale :                                                                                                                          

   « Père très saint, qui nous recrées à l'image de ton Fils, tu nous as montré ta miséricorde ; accorde-nous, maintenant, d'être dans le monde le signe de ton amour. Par le Christ, notre Seigneur ».

R/ Amen.

À la fin le « dirigeant » prononce la formule de la bénédiction : « Que le Seigneur + nous bénisse, qu’Il nous garde de tout mal, et nous conduise à la vie éternelle » et en même temps tous font le signe de Croix, comme au début.

R/ Amen.

Et on termine par la prière adressée à la Vierge Marie (Je vous salue Marie….ou une autre)


 27 mars 2020

Réflexion sur la liturgie de la Parole (Ez 37, 12-14 ; Ps 129 (130), 1-2, 3-4, 5-6ab, 7bc-8 ;Rm 8, 8-11 ; Jn 11, 1- 45). 5ème Dimanche du Carême, A.

Le dimanche précédent nous avons lu l’histoire d’un homme aveugle de naissance. Aujourd’hui nous sommes encore les témoins du plus grand des miracles. Jésus a ressuscité son ami Lazare de la mort. C’est le dernier signe que le Christ accomplit directement avant sa Passion et sa mort ; avant sa Pâque.


Cependant dans ces deux récits, Jésus prononce des phrases étranges, mais qui se ressemblent. Avant la guérison d’un aveugle, les disciples ont interrogé Jésus : « Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? » Jésus répondit : « Ni lui, ni ses parents n’ont péché. Mais c’était pour que les œuvres de Dieu se manifestent en lui ». Et, en revenant à notre Évangile d’aujourd’hui, Jésus dit que la maladie de son ami Lazare : « ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié.» (v.4). Donc, nous voyons bien qu’il ne s’agit pas de présenter le Christ comme un homme qui fait tout simplement tel ou tel miracle.

De quoi s’agit-il ? Soyez patients. Maintenant attention, nous faisons un demi-tour, mais nous revenons pour aller au but – sourire.

La liturgie de ce Dimanche, semble-t-elle ne parler que de la résurrection ? Mais….. En se référant, d’abord à la première lecture, nous trouvons le passage sur l'ouverture et la sortie des tombeaux : « Ainsi parle le Seigneur Dieu : Je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai remonter, ô mon peuple, et je vous ramènerai sur la terre d’Israël ». À vrai dire, ces mots font référence à la renaissance d’Israël après son retour de la captivité de Babylone au VI siècle av. J. C. (Israël a découvert la foi en la résurrection au deuxième siècle av. J.C).
Dans l’Évangile, nous trouvons les aveux d’une des sœurs de Lazare - Marthe croit à la résurrection ; comme beaucoup de Juifs à l’époque (pas tous parce que les Sadducéens n’y croyaient pas (Mt 22.23; Mc 12.18-27; Ac 23.8). Cependant, l’événement qui concerne Lazare ne correspond pas à la foi juive : la résurrection future des morts ; ni d’une véritable résurrection comme celle de Jésus. Lazare a reçu un supplément de vie terrestre et après il a dû mourir comme tout le monde.

Et notre Évangile : Tout le monde est bouleversé parce que Lazare, quelqu'un de très bien, vient de mourir. Ses sœurs sont en deuil et se préparent aux obsèques. Beaucoup de leurs amis se précipitent pour les soutenir. Quelqu’un dira ; « c’est normal, on a vécu la même chose ».
Mais, vous ne trouvez pas que le comportement de Jésus est, disons bizarre ? Ayant reçu le message que l’état de santé de son ami Lazare est très grave, il se ne dépêche pas trop pour l’empêcher de mourir. Jésus aime Lazare, il est touché profondément (il pleure), mais il tarde deux jours ! Et ses disciples avertissent du danger leur Maître, quand Il décide de retourner en Judée : « Rabbi, tout récemment, les Juifs, là-bas, cherchaient à te lapider, et tu y retournes ? ».
Finalement c’est trop tard ; Lazare est mort. Retourner en Judée c’est trop dangereux. Néanmoins, Jésus se met en route. Mais non pas pour faire un miracle. Même pas pour confirmer la foi de Marthe en la résurrection des morts.
Comme tout est fini, Il vient et dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais ». La vie prend, de nouveau, son cours. Cela ne concerne pas seulement le « réveil » de Lazare. Cela concerne plutôt son entourage : Marthe se confie totalement à Jésus (v.27). Ensuite elle rejoint sa sœur Marie ; « Le Maître est là, il t’appelle ». Nous lisons que Marie (retenue à la maison par le deuil) se leva (l’évangéliste utilise ici {v.29} le terme grec egeiro, qui dans un récit ultérieur fait référence à la résurrection de Jésus). Les disciples croient en Christ (v.15) et enfin beaucoup de Juifs croient en Lui aussi.
Brièvement : Tous, ils sont sortis de leurs tombeaux. Pour aller au but, nous sommes les témoins (pas spectateurs) que la gloire de Dieu s’est manifestée. Sa Gloire, c’est un homme en vie, qui marche dans la lumière de son Fils ; qui croit que la Résurrection peut se manifester en Lui et par Lui ; et qui croit, que dans chaque confinement de sa vie, il peut garder sa relation filiale avec Dieu. Cette foi, ce n’est pas de nous d’empêcher de mourir, c’est pour nous faire passer de la mort à la vie.
« Crois-tu cela ? » (v.26)

 

La Proposition - quelques questions pour approfondir la réflexion personnelle :

1. Quel personnage est plus proche pour moi (Lazare, Marthe, Marie ou quelqu'un d’autre) ?
2. Ai-je dans ma vie personnelle une expérience de la transition de « la mort » (le deuil, des désespoirs, des angoisses, etc.) à la vie avec Jésus ?
3. Est-ce que je témoigne dans ma vie quotidienne que Jésus est quelqu’un de réel et vivant ?


21 mars 2020, 10:05

Se confesser, en période de confinement? Réponse du pape Avec le Catéchisme de l’Eglise catholique

mars 20, 2020 11:54Anne KurianPape François
A tous les malades du Coronavirus, à tous les confinés qui ne peuvent pas vivre le sacrement de la réconciliation en cette période de Carême, le pape François rappelle ce que prévoit le Catéchisme pour demander pardon à Dieu.
« Je sais qu’à l’occasion de Pâques, beaucoup d’entre vous allez vous confesser pour retrouver Dieu », a dit le pape lors de la messe qu’il célébrait ce 20 mars 2020
. « Mais nombreux me diront aujourd’hui : “Mais, père, où puis-je trouver un prêtre, un confesseur, puisque je ne peux pas sortir de chez moi ? Et je veux faire la paix avec le Seigneur, je veux qu’il m’embrasse, que mon papa m’embrasse… Comment faire sans prêtre ?” »

« Fais ce que dit le Catéchisme », a-t-il répondu : « C’est très clair : si tu ne trouves pas de prêtre pour te confesser, parle avec Dieu, il est ton Père, et dis-lui la vérité : “Seigneur, j’ai manigancé ceci, cela, cela…. pardon”, et demande-lui pardon de tout ton cœur, avec l’Acte de contrition et promets-lui : “Je me confesserai plus tard, mais pardonne-moi maintenant”. Et tu reviendras immédiatement dans la grâce de Dieu. »
Ainsi, a ajouté le pape, « tu peux t’approcher toi-même du pardon de Dieu, comme l’enseigne le Catéchisme, sans avoir de prêtre sous la main… Trouve le moment juste, le bon moment. Un Acte de contrition bien fait, et ainsi notre âme deviendra blanche comme la neige ».
Le pape François citait les articles 1451 et 1452 du Catéchisme de l’Eglise catholique, qui stipulent que la « contrition « parfaite » remet les fautes vénielles ; elle obtient aussi le pardon des péchés mortels, si elle comporte la ferme résolution de recourir dès que possible à la confession sacramentelle ».
« La contrition dite » imparfaite » naît de la considération de la laideur du péché ou de la crainte de la damnation éternelle et des autres peines dont est menacé le pécheur (contrition par crainte). Un tel ébranlement de la conscience peut amorcer une évolution intérieure qui sera parachevée sous l’action de la grâce, par l’absolution sacramentelle. Par elle-même, cependant, la contrition imparfaite n’obtient pas le pardon des péchés graves, mais elle dispose à l’obtenir dans le sacrement de la Pénitence. »

 


Sète le 20.03.2020

Réflexion du P. Bogdan pour le IV Dim. du Carême 2020, Jn 9, 1-41

Frères et Sœurs

Ce IV Dimanche du Carême – Leatare, nous appelle à nous réjouir. La liturgie de la Parole est vraiment riche et belle. Dans la première lecture du livre de Samuel (1 S 16, 1b.6-7.10-13a) nous voyons David, qui reçoit l’onction comme roi d’Israël. Quant à l’Évangile (Jn 9, 1-41), c’est le récit de la guérison d’un homme aveugle de naissance.
Est-ce que tous les deux ont quelque chose en commun, qui pourra servir pour notre propre cheminement vers Pâques celui de notre communauté ? Oui, je le crois. Lisez la suite. Et Vous pouvez me dire ; en quoi cela nous concerne et également notre frère Bogdan ? Soyez patients et vous verrez – sourire.
David n’était que le huitième des fils de ses parents. Il vivait dans les pâturage. David n’avait ni l’apparence, ni la bonne taille, ni les compétences pour devenir le futur roi d’Israël. La seule utilité de David était de garder le troupeau de son père.

Et ce qui concerne cet homme aveugle. Lui, il était aveugle, d’après les gens, à cause de ses propre péchés ou de ses parents. Nous savons bien, et Jésus l’a dit à ses Apôtre que « ni lui, ni ses parents n’ont péché ». Mais, à l’époque, les gens pensaient comme ça. Cet homme mendiant n’attendait rien de plus que quelque chose à manger. Il n’a pas pensé que son sort allait tellement changer.
Tous les deux ont eu quelque chose en commun. Ils n’ont eu aucun mérite pour que la grâce de Dieu les enrichisse (dans le sens d’abondance) et même, je dirais déborde leur vie. Est-ce qu’ils ont fait de quelque chose d’extraordinaire ? Non et oui en même temps.
D’abord non : nous voyons qu’ils n’ont pas eu une grande importance (ou valeur) même aux yeux de leurs propres familles. Jessé ne pensait même pas appeler son fils David comme le prophète Samuel est entré dans sa maison. Et ses frères ne l’ont pas traité mieux (1 S 17, 28).
Quant à l’aveugle né, quand ses propres parents ont été interrogés par les pharisiens, ils ont pris leur distance avec leur fils guéri, en disant - « Il est assez grand, interrogez-le ! ». Tellement ils ont eu peur d’être exclus « de leurs assemblées », c’est-dire de leur Synagogue (il n’y avait pas pire à l’époque que d’être exclu).
Maintenant Oui : ils ont fait quelque chose d’extraordinaire tous les deux. Jésus a posé sur eux son regard plein d’amour et de bienveillance. Tous les deux ont suivi ce regard malgré tout . David, était traqué par Saül, le roi jaloux de sa popularité. Même quand il a péché gravement contre Dieu (par exemple cette histoire avec Bethsabée, la femme d’Urie le Hittite ; voir 2 S 12,13; 24,10-17), il savait que Dieu était prêt à lui pardonner.
Quant à l’aveugle, une fois guéri, il resta fidèle à cette rencontre avec le Christ malgré le comportement de ses parents et les autorités religieuses.

En quoi cela nous concerne ? Nous n’avions aucun « mérite » quand, au jour de notre baptême, Jésus a posé sur chacun et chacune de nous son regard plein d’amour et de bienveillance. Nous sommes conviés à retrouver ce regard et encore une fois à répondre à la question – est-ce que je veux Le suivre malgré tout ? Et c’est quelque chose d’extraordinaire.
Peut-être Dieu veut-il nous dire, à chacun et chacune de nous : « arrête de te battre pour ton apparence et de te préoccuper de ce que les autres pensent de toi. Occupe-toi de ton cœur – l’essentiel de ta vie. Je suis là, reprends le chemin de la vie.

Et la dernière question ; en quoi cela concerne aussi notre frère Bogdan ? Eh bien, il n’a aucun mérite à être le « serviteur » de Dieu parmi vous ; mais il cherche, comme chacun de vous, comment faire vivre ce regard de Dieu plein d’amour et de bienveillance.

Réjouissons-nous, le Seigneur est proche !!!
Bogdan


Sète le 19.03.2020


Chères Frères et Sœurs

 

Dans ma première lettre (« Notre Carême et coronavirus », mise sur le site de notre Paroisse) je vous ai promis de mettre les annonces concernant la vie de notre Paroisse et du diocèse.
C’est vrai, qu’à cause de cette situation, nous sommes privés de Messes. L’Église même nous a donné la dispense des célébrations dominicales. Mais pas d’abandonner la fête du Dimanche qui est pour nous pas seulement « le jour ou je vais à la messe » ; mais le jour consacré au Seigneur qui est toujours présent pour nourrir notre foi et notre espérance. Nous avons toujours la Parole de Dieu qui nous fait vivre et nous soutient. Nous ne sommes pas seulement invités à nous armer de patience et de courage. C’est une épreuve pour notre foi et notre humanité.

Dans ce contexte inattendu, après la consultation de l’EAP (Équipe Animation Pastorale), je vous propose de célébrer les Dimanches à la maison - en famille. Pour vous aider, vous recevrez par mail ou vous trouverez sur le site paroissial mon petit « commentaire » avec quelques points de réflexion. Évidemment ce n’est qu’une proposition parce que vous avez la messe télévisée et beaucoup de sites sur Internet qui peuvent vous aider à fêter le Dimanche.

Je vous invite vivement à participer à d'autres actions dans notre paroisse :

1. Une autre idée, c’est le chapelet qui pourra être dit, dans chaque Famille à l’intention de tout le monde touché par ce virus (un Mystère par jour). On pourra le faire en nous unissant au chapelet récité à Lourdes, chaque jour à 15h 30 ou le soir.
2. Une autre action « un coup de fil par jour à quelqu’un », que je connais ou que je ne connais pas bien, peu importe.

Voici un petit schéma d’une célébration dirigée soit par un Père soit par une Maman à la base des textes de Dimanche (on peut se servir par exemple de « Prions en Église », « Magnificat », ou bien sur Internet).

Vous pouvez vous installer dans un salon, en rond. On commence par le signe de Croix et on allume (un enfant par exemple) une bougie (bougie qui symbolise pour nous le Christ – la Lumière du monde) près d’une icône du Christ ou d’une Croix. On peut, spontanément invoquer l’Esprit Saint. Après le « dirigeant » lit la prière d’ouverture de la messe (celle qui se trouve juste avant la liturgie de la Parole). Après, la petite assemblée familiale lient les lectures et partage (ce que m’attire, me touche, me questionne, ce qui me soutient dans ces textes..…).

Après on fait librement et spontanément la Prière universelle ; on prie pour le monde, pour l’Église, etc.
L’assemblée termine cette prière par le Notre Père

À la fin le « dirigeant » prononce la formule de la bénédiction : « Que le Seigneur + nous bénisse, qu’il nous garde de tout mal, et nous conduise à la vie éternelle » et en même temps tous font le signe de la Croix, comme au début.

R/ Amen.

Et on termine par la prière adressée à la Vierge Marie (Je vous salue Marie….ou une autre)

Je suis à votre écoute, je pense à vous pendant mes messes en privé,
En union de prière,
Père Bogdan

P.S : À tous ceux qui ont Internet avec l’imprimante, je vous demande d’imprimer les messages importants et de les glisser dans la boite aux lettres de nos paroissiens ou des voisins (par solidarité) qui n’en ont pas.